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EXTRAITS DU LIVRE

Mathilde Béchet • 14 mai 2024

JEÛNE ET SANTÉ - Désiré MÉRIEN


Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large.

Cette article ne prétend surtout pas remplacer la lecture du livre en question. 
Je vous invite vivement à vous le procurer ou à l'offrir (22 €), en passant de préférence par vos libraires de quartier. ;-)

Bonne lecture et bonne (re)découverte !

 Ce que j'en ai pensé :

Encore un livre pour s'extasier devant l'intelligence du corps ! Bien plus qu'un guide du jeûne, c'est surtout un autre regard sur nos divers symptômes et maladies : et si ceux-ci, au lieu d'être des problèmes, étaient les signes que notre organisme élimine des toxines ? Pouvons-nous mieux comprendre notre corps ? Comment pouvons-nous l'aider dans cette démarche de nettoyage ?

Ce livre nous parle des organes excréteurs qui se relaient les uns les autres, des paramètres de santé qui varient en fonction de l'activité d'élimination, des transferts de force (et si la faiblesse ressentie en jeûnant ou en changeant d'alimentation était le signe d'une plus forte activité interne de nettoyage ?). 
Désiré Mérien, qui a suivi des dizaines de milliers de jeûneurs, argumente sur les façons de jeûner (purges, sauna, tisanes, activité physique... ou pas ?), en rappelant toujours les paramètres de sécurité et les contre-indications.

Le chapitre "Observations sur un cas de jeûne" m'a particulièrement plu. On y suit les paramètres de santé d'une jeûneuse pendant 23 jours, aidés de l'interprétation de l'auteur. Ainsi, les douleurs qui apparaissent, l'haleine qui devient fétide ou les pulsations cardiaques qui accélèrent, sont contextualisées et ne se présentent plus comme des problèmes... mais comme des solutions.

Je pense que ce résumé devrait être intéressant, même si vous ne comptez jamais jeûner de votre vie

Quatrième de couverture / Notes

Ce livre est sans conteste l'ouvrage ultime sur le jeûne. Écrit par le professeur de biologie Désiré Mérien, qui cumule 55 années de recherche et de pratique sur le sujet. Il a accompagné plus de 30.000 jeûneurs sur de longues durées et en a observé et détaillé tous les effets. 
Il s'agit ici du livre le plus complet documenté sur le jeûne thérapeutique, écrit par le spécialiste numéro un au niveau francophone.

Désiré Mérien s'est tourné vers les thérapies naturelles, et en particulier le jeûne, en parallèle d'une carrière de professeur de biologie. Se sentant en concordance avec l'enseignement hygiéniste de Shelton, il créa en 1970 le mouvement Nature et Vie et créa un centre de jeûne unique en Bretagne, au sein duquel il reçu 30.000 jeûneurs.
Il enseigne depuis 50 années les principes de l'hygiène vitale, en favorisant notamment la diététique et le jeûne. Il a travaillé sur les associations alimentaires compatibles en adaptant ses recherches au mode de vie des Hommes des sociétés industrialisées. 
Il a mis au point une méthode de jeûne progressif dite de jeûne par les paliers alimentaires qui adoucit et régule les modalités d'entrée en jeûne.


NOTE DE L'ÉDITEUR - FABIEN MOINE

"Il s'agit de la meilleure expertise jamais compilée sur le sujet en langue française"
"Désiré Mérien a consacré sa vie depuis la fin des années 1960, à la théorie et à la pratique du jeûne (...) Il a ainsi pu observer en pratique les effets du jeûne dans les situations les plus paradoxales, pour en clarifier les bienfaits tout autant que les limites. À l'heure où pullulent les informations sur le jeûne, bien peu en détaillent les contours"


PRÉFACE D'ALAIN MOSSÉRI

"L'hygiénisme est axé autour de deux thèmes centraux : l'alimentation et le jeûne"
"Désiré Mérien a fait partie de ces jeûneurs qui ont failli y rester (...) Sa formation scientifique et son esprit cartésien lui ont permis de comprendre que le jeûne devait évoluer, afin de ne plus représenter de danger pour le jeûneur"
"La préparation au jeûne – qui était quasiment inexistante au début – est devenue, avec le temps, indispensable (...) En axant la technique du jeûne sur la recherche de l'efficacité en matière d'élimination, celui-ci est devenu plus court ; car un organisme épuisé est plus préoccupé par sa survie que par la poursuite de l'élimination"
"Lorsque j'entends que certains hygiéphiles font des jeûnes de moyenne ou longue durée, sans suivi, parfois plusieurs fois par an, ou encore en randonnant, sans réel besoin thérapeutique, je me dois de les avertir, comme mon père et Mérien le faisaient. J'insiste sur le fait que le jeûne ne doit être entrepris que pour une vraie raison thérapeutique et en dernier ressort uniquement"

 Détails :
1992 - Réédition 2021
Édition : Exuvie
263 pages

ACHETER LE LIVRE

Qui peut jeûner ?


"Même si la nourriture n'est pas la cause directe des troubles - mais elle l'est très généralement, par la mauvaise qualité des aliments (non biologiques) et leur assemblage en mauvaises associations – seule l'abstention de toute nourriture durant quelques temps permettra d'évacuer l'arriéré toxinique qui demeure en permanence dans l'organisme"
"Il faut être honnête, même si le jeûne est un moyen simple (...) il ne peut être considéré comme une panacée universelle apte à tout régénérer"

"La médecine suppressive se bornera à faire disparaître les troubles par quelque médication d'origine synthétique ou autre. L'hygiène vitale, par contre, offrira au malade un mode de vie qui lui permettra un véritable retour à la santé"
"Il est nécessaire d'accepter le long cheminement de la rénovation sanitaire, qui se fera conformément aux lois naturelles, sans précipitation ou excès néfastes"

"Il faut jeûner lorsqu'on en ressent vraiment la nécessité (...) Un jeûne entrepris à temps coûtera moins cher à la société qu'une longue maladie provoquée par un manque de soins hygiénistes élémentaires"
"La frilosité que ressent le jeûneur - ou le mal portant en général – n'est pas strictement liée à la température environnante. Elle est liée à l'importance du retrait de l'énergie des zones peaucières périphériques, cette énergie étant redistribuée vers les lieux internes où se produisent des éliminations intenses"
"Un air trop chaud ralentit le travail d'élimination au niveau pulmonaire. Cette seconde température doit osciller entre 16° et 20°C. L'idéal pour le jeûneur est de respirer un air frais tout en ayant son corps bien au chaud"
"Pour celui qui en a la possibilité, il est préférable de choisir la période printanière"

"La tendance matérialiste qui accapare le monde occidental projette les gens vers la nourriture, dont il faut se gorger, de la même manière qu'il faut accumuler des biens matériels plus ou moins indispensables. Le fait de s'abstenir de nourriture est donc considéré comme une démarche à rebours, une privation, voire une mortification infligée à l'organisme"

"En réduisant la toxémie, puis en rénovant les organes et les fonctions, le jeûne permet à l'obèse, quelle que soit la forme diagnostiquée, de retrouver un état pondéral convenable (...) Les passages par les paliers alimentaires ont autant d'importance pour la réduction de leur obésité que le jeune proprement dit"
"Si l'on observe bien le mode alimentaire de la plupart des maigres, et même des très maigres, on ne peut pas dire qu'ils soient sous-alimentés, tant est grande la quantité d'aliments ingérés. Malgré cela, ils sont sous-nutris puisque leur poids demeure invariablement insuffisant (...) Les maigres - comme les obèses du reste - sont des « malades » au sens hygiéniste du terme. C'est-à-dire qu'ils sont toxémiques d'une manière permanente"

"On ramènera ces organes ou ces fonctions à leur rôle premier qui est celui de la digestion ou de l'assimilation des nutriments. Par la suite, les normes pondérale se resitueront aisément"
"La maigreur provient donc de l'impossibilité dans laquelle sont placés ces organes ou ces fonctions d'effectuer leur travail de digestion et d'assimilation, du fait de la dérivation de leurs activités vers des relais d'élimination toxinique"
"Mais un certain nombre de facteurs viendront encadrer les possibilités de jeûner ; en particulier, les limites pondérales de sécurité"

"Si l'énergie vitale vient à manquer, à la suite d'un mode de vie incorrect, l'état d'énervation s'instaure - état d'énergie réduite. L'organisme décide généralement d'attribuer une part importante d'énergie pour la conservation de la fonction de nutrition et en particulier celle de l'élimination des toxines cellulaires (...) Il y a déplacement de l'énergie vers les fonctions internes"
"Prendre des repas copieux en situation de faiblesse ne résoudra rien, puisque l'organisme ne dispose pas de l'énergie nécessaire pour digérer et assimiler les nutriments absorbés"

"En cas d'anémie, le jeûne est indiqué. Mais il faudra agir avec prudence pour ne pas dépasser les limites de jeûne possible pour l'organisme"

"Les enfants ont en général des réactions très vives lorsqu'une situation toxémique s'installe en eux. Cela provient du fait qu'ils possèdent une grande vitalité : leur réactivité somatique est souvent excellente, ils ne supportent pas l'état toxémique"
"Ces crises aiguës engendrées par les enfants, et particulièrement par les nourrissons, correspondent à la phase primaire de rénovation vitale, c'est-à-dire celle qui précède le stade des états chroniques de la maladie"
"Le jeûne court est tout indiqué dans cette situation"
"Le jeûne est justement le moyen idéal de résorber chez les enfants toutes les toxémie naissantes"

"Les gens âgés supportent des jeunes relativement longs avec beaucoup de profit (...) Bien plus que chez les adultes, les effets rajeunissants du jeûne sont très évidents chez les personnes âgées"
"La surveillance des vieillards pendant le jeûne doit être très suivie, pour éviter de stresser des organismes dont la vitalité est en général plus réduite"

"L'organisme de la femme enceinte se modifie et se nettoie pour assurer au mieux le développement du futur bébé (...) Les nausées, les vomissements, les étourdissement sont des signes qui accompagnent souvent le déroulement d'un jeûne ordinaire"
"Il ne faut pas effectuer de jeûne long durant la grossesse"

"Les omnivores sont généralement plus intoxiqués que les végétariens ou végétaliens"
"Il est possible pour tous, quel que soit le régime alimentaire préalable, de pouvoir bénéficier des bienfaits du jeûne"


Les régimes alimentaires


"Les glucides sont des aliments énergétiques nécessaires à la fonction musculaire et à la thermogénèse (régulation thermique du corps)
- Les amidons farineux : céréales, pomme de terre
- Les amidons légers : artichaut, carotte...
- Les fruits
- Les sirops et sucres, miels
Tous ces produits sucrés sont d'inégale valeur pour l'alimentation humaine"
"Les protides sont des aliments plastiques qui sont nécessaires à la croissance et à l'entretien des cellules humaines"
"Les lipides sont des aliments très énergétiques. Ils assurent la protection des cellules nerveuses"
"Les sels minéraux sont nécessaires à l'entretien et à la croissance des organes. Ils jouent également un rôle important pour l'équilibre acido-basique de l'organisme"
"Les vitamines : leur action est indispensable tant pour l'entretien de l'organisme que pour sa croissance"

"Si un aliment à digestion lente est absorbé avec un aliment à digestion rapide, celui-ci sera mal digéré et perturbera la digestion de l'autre, ce qui provoquera des fermentations intestinales (...) Les produits toxiques qui en résultent sont absorbés avec les nutriments à travers la paroi intestinale, augmentant la toxémie de l'organisme"

"Le pH sanguin est normalement stable et alcalin. Les végétaux et fruits jouent un rôle très important pour l'alcalinisation du sang"
"Les fruits et légumes favorisent l'apport des sels minéraux et des vitamines"
"Si un élément se trouve en quantité limitante, la capacité du corps à utiliser les autres éléments sera compromise"

"Les glucides sont digérés favorablement en milieu basique (pH supérieur à 7), alors que les protéines, elles, requièrent un milieu acide (pH inférieur à 7) pour être convenablement digérées. Ces principes sont à la base de la séparation des glucides et protides au même repas"
"Exceptionnellement, en cas de denture médiocre, il est utile de rapper les crudités dures. Mais, parvenues à la bouche, ces crudités râpées devront être soigneusement insalivées avant d'être avalées"

LE RÉGIME IDÉAL
"Le régime idéal est celui qui convient naturellement à l'homme, primate fruito-végétarien. Le passage du régime moyen de compromis, appelé le régime associé, au régime idéal, se fait plus aisément lorsque – après une période plus ou moins longue – la toxémie a considérablement diminué. Nous conseillons de retirer tout d'abord les produits céréaliers du régime associé"
"Le repas glucidique du midi, qui apporte les sucres nécessaires à l'organisme, est alors composé de fruits (...) L'organisme a la capacité d'élaborer ses propres graisses à partir des sucres, et l'absorption de fruits gras ou azotés apportera suffisamment de lipides"
"Les légumes « décrudits » le seront de moins en moins. Dans un premier temps, nous conseillons de manger un peu cru, un peu cuit, jusqu'à parvenir au tout cru. Les laitages et fromages seront retirés progressivement. Les noix, amandes, noisettes seront conservées, et consommées en fonction du pouvoir digestif de chacun"

LE RÉGIME D'ÉLIMINATION CELLULOSIQUE
"Il demeure donc les légumes et fruits frais, qui sont pris entiers pour conserver la cellulose"
"Le retrait des lipides, glucides, protides, séparément dans cet ordre ou tous ensemble, permet une économie d'énergie précédemment affectée à la digestion de ces nutriments. Cette énergie économisée peut être utilisée au niveau de la fonction d'élimination en favorisant ainsi la diminution de la toxémie"

LE RÉGIME D'ÉLIMINATION NON-CELLULOSIQUE
"Il provient du régime précédent en y soustrayant la cellulose : les légumes et fruits sont alors consommés sous forme de jus (...) Le retrait de la cellulose, transitoirement, accélère l'élimination"

"Il est regrettable de se fixer dans un régime en ne suivant que des raisonnements intellectuels. Devenir sensible aux vrais besoins de son organisme nous semble essentiel"
"Des règles précises, tenant compte des paliers alimentaires, permettent de choisir le régime qui convient"


L'entrée de jeûne


"Nous pensons que le jeûne, comme du reste, toutes les autres situations de la vie, doit être vécu le plus normalement possible : c'est-à-dire avec une impression de satisfaction interne, excluant les attitudes excessives"

"La plupart des personnes qui souhaitent jeûner déclarent qu'elles veulent le faire immédiatement (...) Très souvent, ces mêmes personnes vivent d'une manière qui violente leur organisme : alimentation de dégénérescence, alcool, tabac, café, activité excessive, repos insuffisant, etc. (...) Elles risquent de remplacer les excès de leur vie quotidienne par de nouvelles formes de violence"
"Toute la question est là, dans le respect de ses équilibres métaboliques"

"Lorsque la ration alimentaire est diminuée, la direction subconsciente distrait une quantité d'énergie de la digestion et l'attribue généralement à la fonction élimination au niveau cellulaire. Ceci parce que la toxémie est permanente et demande à être résorbée dès que cela devient possible"
"Chaque individu engendre, par la marche normale de sa vie cellulaire, une toxémie permanente. Un organisme sain, qui vit conformément aux lois naturelles sur tous les plans (ce qui est assez rare dans notre société industrielle), élimine convenablement ses toxines au fur et à mesure qu'elles apparaissent. Mais pour la plupart des gens, il se produit un retard dans cette élimination. Alors il semblerait idéal de cesser totalement l'alimentation pour déplacer le maximum d'énergie pour l'élimination"
"L'expérience montre que cette intense élimination se traduit par des symptômes souvent violents qui s'installent dans des organes relais éliminateurs (céphalées, nausées, douleurs aux reins, etc.)"
"Les organes excréteurs (foie, rein, poumon, peau) peuvent être sollicités excessivement. Il en va de même pour les autres organes qui prennent le relais"
"Cette violence dans l'élimination apparaît essentiellement chez les personnes très toxémiques"
"La technique des paliers alimentaire consiste à utiliser consciemment des variations du régime alimentaire pour induire la réduction nécessaire de la toxémie, sans violence excessive"

"Il y a un risque de pollution mentale à s'attacher à l'idée que seul le jeûne représente immédiatement la solution miraculeuse à ses problèmes. Cette manière de voir précipite souvent ces candidats en jeûne, duquel ils remontent aussi vite, sous la pression des crises induites, en déclarant que le jeûne les a rendu malades ou qu'il ne leur convient pas"

"Les naturothérapeutes, rejoints parfois par certains hygiénistes, proposent des purges en début de jeûne. Nous sommes opposés à ces pratiques. La descente par paliers alimentaires nettoie les intestins de façon satisfaisante"

"En conclusion, nous disons que nous ne sommes pas partisans des jeûnes programmés strictement à l'avance. Nous pensons qu'il est préférable d'être à l'écoute de l'organisme dans les différentes phases des paliers alimentaires"
"En définitive, ceux qui seront à l'écoute d'eux-mêmes iront le plus loin possible dans leur descente alimentaire jusqu'au stade auquel il leur sera possible d'accéder. Pour certains, ce ne sera que le régime associé, d'autres parviendront au régime cellulosique ou au régime non-cellulosique, la plupart pénètreront dans le jeûne hydrique. L'essentiel est de faire en fonction de ses possibilités"

"L'hygiénisme propose l'hypothèse que les troubles de santé sont engendrés par une toxémie qui surpasse le seuil de tolérance de l'organisme. Cette toxémie excessive provient elle-même d'un état d'énervation : c'est-à-dire d'une insuffisance de l'énergie vitale"
"La restauration de l'énergie s'effectue au cours du sommeil, et elle est favorisée par toutes les pratiques naturelles de revitalisation. Les résultats de la digestion, de l'assimilation des nutriments, de la respiration, contribuent à la production de cette énergie"

"Il y a interdépendance entre les activités mentales et physiques. Notre pensée affecte nos sensations physiques et, inversement, celles-ci agissent sur elle. La situation de bien-être favorise la circulation de l'énergie. L'inverse la bloque et la dissipe, et engendre l'énervation"
"Le processus de la détérioration de la santé peut se schématiser de la manière suivante : environnement > stress > tension > énervation > toxémie > maladie"
"La vitalité d'un organisme dépend de son aptitude à créer l'énergie et à l'utiliser aisément. Inversement, l'énervation induit un état de vie ralenti, se traduisant par une mobilité réduite. À la limite, la mort correspond à l'état de rigidité extrême. 
La plus grande mobilité de l'organisme et la fluidité maximale de l'énergie se situent près de la naissance. Un mode de vie intelligent consistera à maintenir au plus haut niveau d'efficience, cette mobilité et cette fluidité"

"Certains directeurs de jeûne préconisent l'activité physique intense pour « ne pas perdre ses forces », d'autres affirment qu'il faut rester strictement immobile et allongé pour favoriser au maximum l'élimination des toxines. La bonne conduite se situe probablement entre ces deux extrêmes. Si, dans les premiers jours de la préparation, le besoin d'agir est encore présent, il faut l'assouvir modérément ; puis, au fur et à mesure que ces forces s'amenuisent, le bon sens dicte la bonne attitude qui consiste à se reposer"

"En préparation de jeûne et, a fortiori, durant le jeune hydrique, le métabolisme se réduit, d'où cette impression de froid dans le corps, particulièrement lorsque les personnes sont toxémiques, et que leur énergie est concentrée vers l'élimination"
"Par contre, il ne faut pas surchauffer excessivement la pièce dans laquelle on jeûne. Cet air surchauffé pénètre dans les alvéoles pulmonaires et provoque un ralentissement de l'élimination des toxines. Autant que faire se peut, il faut respirer de l'air frais - de 16° à 20°C - tout en maintenant son corps au chaud par une protection vestimentaire efficace (...) C'est pourquoi nous observons les meilleurs éliminations pulmonaires au printemps et à l'automne"

"Certains conducteurs de jeûne recommandent de boire plusieurs litres d'eau, pensant ainsi accélérer le nettoyage de l'organisme. D'autres, moins nombreux, proposent le jeune sec, c'est-à-dire sans absorption d'eau. Ces propositions extrêmes et opposées sont excessives. Il est seulement préférable de boire suivant la soif, et si celle-ci régresse, conserver néanmoins une quantité minimale de 30 cl / jour pour éviter des incidents rénaux"
"Si vous n'apportez pas l'eau de l'extérieur, celle-ci sera prise sur les tissus organiques qui en sont largement pourvus"
"Parfois, le jeûneur se plaint que l'eau a mauvais goût. Le problème ne provient pas de l'eau qui n'a pas changé de goût, mais de la bouche du jeûneur qui élimine abondamment"

"Il n'y a pas de position tranchée, tout est affaire de nuance. L'exercice physique forcé n'est pas souhaitable pendant le jeûne, toutes les forces étant engagées dans le travail de rénovation interne au détriment passager des muscles volontaires. Néanmoins, l'équilibre intellectuel et psychologique, et partant du repos de l'organisme, sont parfois favorisés par une dépense d'énergie extérieure qui aide à la décontraction et au délassement"

"Ce n'est pas l'extérieur du corps qu'il faut nettoyer, mais bien plus l'intérieur. Le jeûne agit dans ce sens"
"En préparation au jeûne, et même en temps ordinaire, il est préférable de ne pas utiliser excessivement le savon afin d'éviter l'absorption cutanée de principes caustiques agressifs. Il est également préférable de ne se laver ni dans une eau trop chaude ou trop froide, ce qui serait facteur de gaspillage de l'énergie vitale"
"Les douches seront de courte durée, les bains également. En effet, l'énergie que le corps investi pour réagir à l'eau ralentit momentanément l'élimination des toxines ; ce qui va dans un sens opposé à celui recherché"

"Les signes de désintoxication qui apparaissent en début de jeûne sont multiples. Tous ne se produisent pas au même moment, et certains ne constateront pas l'apparition de certains de ces signes"
"Signalons les signes principaux :
- La langue se charge, la bouche devient pâteuse ;
- L'haleine devient forte ;
- Une impression de faiblesse musculaire est ressentie ;
- Des sensations de faim désagréables, de tiraillement d'estomac ;
- Quelques maux de tête peuvent survenir, accompagnés de vertiges ;
- Les extrémités des membres peuvent se refroidir du fait du retrait de l'énergie de la périphérie de l'organisme au profit du travail de désintoxication interne ;
- L'urine se charge, se colore, peut sentir fort
- Des crises de dégagement psychique peuvent aussi surgir : pleurs, irritabilité, agressivité, intolérance au bruit, à la lumière, aux autres"


Le déroulement du jeûne


"S'il est exact que le fait de jeûner diminue le poids d'une personne par autolyse de ses propres tissus, le jeune n'est pas un « régime » seulement amaigrissant. Si, de même, les symptômes de maladie disparaissent à l'issue d'un jeûne, l'hygiénisme ne le considère pas comme une « thérapeutique »"

"Le rôle de l'énergie vitale est fondamental pour le maintien de l'état de santé dans un organisme vivant. Or, l'organisme recherche toutes les occasions d'accroître son capital énergétique. Le jeûne représente l'un de ces moyens"
"En effet, la mise en repos de la fonction de digestion, le ralentissement de celle d'assimilation, permettront à l'organisme de faire une importante économie d'énergie"
"L'énergie est dispensée sur les secteurs où une élimination toxinique s'avère nécessaire. Cette situation est particulièrement évidente au niveau des organes excréteurs (reins, foie, peau, poumons). Il est fréquent que ces organes engendrent des symptômes relais divers, parfois sous forme de crises, qui correspondent à une accentuation de l'élimination toxinique en ces endroits précis"
"L'élimination toxinique se produit également lors de l'auto-consommation des tissus - ou autolyse - qui est un processus normal au cours du jeûne. Par ce fait, le jeûne permet la rénovation d'organes en détruisant les cellules altérées. La revitalisation de l'organisme et l'élimination toxinique constituent donc le double rôle du jeûne"

"Les Européens sont en général suralimentés et leur poids excessif correspond à des états de profonde toxémie"
"L'excès de poids chez les Européens provient aussi du fait qu'ils sont de grands consommateurs de sel de cuisine (chlorure de sodium : NaCl). Ce sel est un rétenteur d'eau et également un agent suppresseur des symptômes qui accompagnent les états toxémiques"
"Il faut aussi noter que les maigres qui n'assimilent pas ce qu'ils mangent, sont également des personnes toxémiques. Pour eux, l'élimination de leur toxémie par le jeûne modifierait leur métabolisme, permettant un accroissement de poids. Mais le problème de réserves limitées, que nous aborderons ultérieurement en relatant la sortie de jeûne, peut intervenir dans le déroulement de ces jeûnes"

"Certains jeûneurs en arrivent, malencontreusement, à confondre la notion d'élimination toxinique avec celle de la perte de poids"
"La perte de poids représente une situation d'élimination accentuée"
"Mais notons bien que l'élimination toxinique existe en poids stable, heureusement, sinon nous nous intoxiquerions jusqu'à en périr"
"De même que la création de toxines est une action permanente qui résulte du métabolisme existant dans un organisme, de même l'élimination de ces toxines est, elle aussi, constante et assurée normalement par la chaîne des organes excréteurs"

"Le rythme des battements cardiaques n'est pas indépendant de notre état sanitaire (...) Le sang joue en effet un rôle très important, non seulement dans l'approvisionnement des cellules de l'organisme en éléments indispensable à sa vie - nourriture et oxygène - mais également dans l'évacuation des déchets provenant du métabolisme cellulaire vers les émonctoires appropriés (foie, reins, peau)"
"L'homme est un fruito-végétarien. Les fruits sont les aliments spécifiques de son organisme (...) Il nécessiteront un travail moindre des organes intervenant dans la digestion et l'assimilation de ces éléments. Par contre, les sucres des céréales sont complexes, et nécessitent un gros travail de la part des organes digestifs"
"La digestion d'un repas comportant des céréales provoque une augmentation très nette du rythme cardiaque"
"Donc, la diminution de la quantité de céréales ingérées économisera les efforts demandés au cœur. Par suite, l'énergie vitale ainsi libérée sera affectée à des tâches d'élimination beaucoup plus urgentes"
"Au niveau de l'évacuation des déchets provenant du métabolisme cellulaire, le rôle du sang est essentiel"
"De même, lorsqu'une élimination intense au niveau cellulaire est provoquée par l'instinct somatique, ou volonté subconsciente, il est fréquent que le rythme cardiaque s'accélère pour effectuer l'évacuation des toxines"
"Pendant un jeûne, le nombre de battements cardiaques ou pulsations traduit l'effort que le cœur fournit pour favoriser l'activité d'élimination"
"Nous remarquons que l'augmentation des pulsations correspond en général à une perte de poids"

"Le degré du retrait d'énergie est très variable selon les individus. En général, pour ceux qui sont en bonne santé, la faiblesse ne devient pas extrême (...) Il y a même ceux qui continuent leur travail journalier en jeûnant. Néanmoins, nous ne préconisons pas cette façon de jeûner : les jeûnes les plus efficaces s'effectuent lorsque l'ensemble des repos est respecté"
"Langue chargée et haleine très forte sont des signes qui indiquent qu'un travail intense d'élimination s'effectue"
"Les organes excréteurs (foie, reins, poumons, peau) contribuent dans la plupart des cas à accroître l'élimination cellulaire. Des symptômes peuvent survenir dans ces organes excréteurs : inflammation de la peau, douleurs rénales"
"Ces retours aux crises aiguës et douloureuses, que nous appelons crises d'élimination, indiquent que la « maladie » en question n'avait jamais été annihilée complètement par les traitements suppresseurs que l'organisme avait été contraint de subir"
"Les phases très aiguës des douleurs se produisent surtout lorsque le corps est dans une situation extrêmement toxémique"
"Il y aura lieu de procéder progressivement par la technique des paliers alimentaires pour ne pas être sujet au déclenchement de ces grandes crises douloureuses"
"L'organisme devra éviter le froid et le chaud sous toutes les formes. Ces situations nécessitent la mise en route de systèmes compensateurs de régulation thermique du corps, qui dissipent de grandes quantités d'énergie"
"Il arrive parfois que la fièvre apparaissent durant le jeûne. Il s'agit d'un processus d'accélération de l'élimination. En toute situation, jeûne ou non, on doit en être satisfait et savoir qu'une journée avec température équivaut - pour l'élimination - à plusieurs autres sans température"

"Le gros intestin reçoit les résidus inutilisables de l'intestin grêle"
"Le gros intestin ne permet pratiquement plus aucun passage vers le milieu intérieur : c'est un lieu d'accumulation des matières fécales jusqu'à leur évacuation à l'extérieur de l'organisme. Il est important pour le corps que des matières dangereuses, en putréfaction, ne demeurent pas au niveau de l'intestin grêle. Son action consiste à repousser vers le gros intestin ce qui est indésirable ou dangereux. Le corps ne fera jamais l'économie de son énergie pour effectuer cette première évacuation"
"Mais si le corps manque d'énergie vitale, il fera l'économie d'une seconde évacuation des matières fécales vers l'extérieur du corps ; c'est cette économie qui provoque la constipation. Nous appelons cet état d'insuffisance d'énergie vitale, énervation"
"On constate aussi que, pendant le jeûne, qui représente une période particulière où l'appareil digestif n'a plus à faire son travail habituel d'élaboration des aliments ingérés, l'énergie vitale se retire des organes de ce système"
"Le jeûneur est souvent tracassé par le fait qu'il reste des matières fécales dans ses intestins (...) Il s'acharnera à contraindre son corps à effectuer cette seconde évacuation de matières fécales, que son instinct somatique refuse d'effectuer pour ne pas distraire l'énergie vitale d'autres secteurs où sa présence est beaucoup plus urgente"
"Le fait de réaliser une purge ou un lavement distrait une quantité considérable d'énergie du travail d'élimination : cela aboutira à un nettoyage interne moins complet"
"En réalité, celui qui réalise un lavement ou une purge avec l'intention d'améliorer l'action du jeûne confond ces deux fonctions : l'élimination toxinique au niveau cellulaire, qui est un nettoyage profond d'une importance primordiale, et l'évacuation des déchets situés dans les intestins qui est moins urgente"
"Pour ceux qui craignent une intoxication par les matières qui restent dans l'intestin grêle, nous rappelons le fait déjà mentionné que les muqueuses de cet organe inversent leur rôle pendant le jeûne. Au lieu de permettre le passage de l'intestin vers le milieu cellulaire du corps, elles servent d'organe excréteur, en rejetant dans le milieu extérieur de l'intestin, les toxines du milieu intérieur"

"Le jeûne régularise la température du corps. S'il est adopté en cours de crise aiguë de maladie, la fièvre se stabilise généralement, puis la température régresse (...) La réduction de la toxémie induite par le jeûne ne nécessite plus une crise aiguë aussi vive, et par conséquent une température aussi élevée"
"Dans les situations de maladie chronique, on observe parfois une réduction de la température au-dessous de 37°C. Tout se passe chez ces jeûneurs à vitalité plus ou moins réduite, comme si le subconscient retirait l'énergie, le sang, de la périphérie de l'organisme pour les concentrer sur les organes excréteurs"
"Au fur et à mesure que la toxémie régresse et que l'énergie réapparaît, cette sensation de froid diminue"
"Revêtir le corps de vêtements chauds pour conserver la chaleur de l'organisme et si nécessaire réchauffer les extrémités par une source de chaleur douce. Mais surtout, ne pas surchauffer l'air inspiré, ce qui réduirait considérablement l'élimination pulmonaire"
"Le jeûneur ressent parfois une sensation de chaud et il a l'impression d'être fiévreux (...) C'est l'organisme qui « travaille » intensément pour éliminer ses toxines"

"Le sommeil du jeûneur dure moins longtemps qu'à l'ordinaire"
"Tout d'abord, s'abstenant de nourriture, son organisme n'investit plus d'énergie pour accomplir la digestion (...) De même, les activités physiques ou intellectuelles étant moindre, il y a un ralentissement dans l'utilisation de l'énergie"

"Si on observe bien un nombre important de jeûnes, il se dégage une sorte de classification arbitraire en trois périodes particulières"

LE JEÛNE PRIMAIRE
"Sa durée approximative est de l'ordre de la semaine. Il se caractérise par une perte de poids assez importante, des pulsations élevées, une élimination toxinique élevée se traduisant par des malaises, courbatures, douleurs diverses, sensation de vide due à la perte des forces"
"D'une manière générale, ce jeûne primaire désencombre l'organisme des toxines superflues qui y existaient en trop grande quantité"
"Cette période de jeûne donne la sensation la plus désagréable aux grands toxémiques"
"Après cette première période d'élimination toxinique intense, apparaît une nouvelle période"

LE JEÛNE SECONDAIRE
"La seconde période de jeûne s'étale approximativement sur les 2e et 3e semaines de jeûne. Mais il n'y a rien d'absolu. Cette période peut être plus courte ou au contraire se prolonger au-delà de cette durée"
"Le jeune secondaire est caractérisé par la cessation assez brusque des symptômes de la période précédente"
"C'est au cours de cette période que s'effectuent des modifications profondes dans les cellules de l'organisme (...) Maintenant apparaît un travail de rénovation important, en profondeur, dans chaque organe"
"Dans chaque organe existent des cellules qui, à force d'être envahies par les toxines, avaient fini par s'atrophier partiellement. L'auto-consommation de ces cellules avariées régénère les organes. Les organes excréteurs (foie, reins, poumons) sont particulièrement revigorés"
"Une troisième période s'annonce alors, la plus bénéfique, la plus agréable aussi à vivre"

LE JEÛNE TERTIAIRE
"Nous pouvons admettre que le jeûne tertiaire se situe au-delà de la troisième semaine de jeûne"
"D'autres signes tels que la langue chargée, les battements cardiaques encore prononcés, les forces encore inexistantes, doivent inciter le jeûneur à poursuivre, avec l'aide d'un conseiller de jeûne expérimenté. C'est en effet au cours de cette période que se produisent les rénovations les plus silencieuses"
"Lorsqu'un organisme demeure très longtemps dans une situation de toxémie élevée, les organes finissent par être détériorés et fonctionnent de ce fait seulement à un certain pourcentage de leurs possibilités"
"La fin réelle du jeûne s'annonce par des signes de bien-être, de grande satisfaction, produisant une sorte d'euphorie permanente dans la joie des retrouvailles avec son organisme. Le regard devient vif, la langue propre, les forces reviennent d'elles-mêmes, la faim réelle, sous une sensation agréable, est perçue. Les graphiques des courbes pondérales et des pulsations deviennent « plats »"

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La conduite du jeûne


"Avant d'entreprendre, le jeune, il est souhaitable d'évaluer l'état de santé"
"Les personnes qui souffrent de troubles importants ne devront descendre leurs paliers que très lentement. Elles ne devraient adopter des régimes de désintoxication que dans la mesure où elles sont capables de les soutenir"
"Même lorsque l'examen ne révèle rien, il faut savoir que le jeûne induira parfois des symptômes anciens ou nouveaux, souvent imprévisibles"
"Aussi, quels que soient les diagnostics préalables, il faudra dans les paliers alimentaires, tenir compte constamment de l'état de la personne, avant de décider d'accroître l'élimination en restreignant le régime"

"Voici des renseignements utiles à connaître avant la préparation au jeûne"
"Le régime alimentaire utilisé préalablement influe sur la préparation au jeûne. Ainsi, cette préparation devrait être plus longue lorsque le régime initial est omnivore. Elle peut se raccourcir lorsqu'il s'agit d'un régime végétarien ou végétalien"
"La pratique d'exercice physique accroît la vitalité. C'est donc un facteur favorable pour évaluer l'état de santé du candidat jeûneur"
"Les antécédents sanitaires et particulièrement les problèmes de santé qui ont existé antérieurement dans la vie du candidat doivent être connus. Au cours du jeûne, ces symptômes sont susceptibles de réapparaître pour être dégagés définitivement"
"Un état mental perturbé entrave la marche du jeûne, provoquant parfois ce que nous avons appelé la limitation psychique"
"Des extrémités tièdes et sèches indiquent un bon état de santé. Au contraire lorsqu'elles sont froides, cela veut dire que la toxémie est élevée (...) Si de plus elles sont humides, cela indiquera qu'elles effectuent un relais rénal. C'est-à-dire que la fonction de la peau est utilisée pour réaliser l'excrétion qui devrait être faite normalement par les reins"
"Migraines, maux de gorge, de ventre... Les divers troubles qui existent dans l'organisme indiquent qu'une élimination vive est en cours (...) Dans ces situations, la toxémie est élevée et surpasse le seuil de tolérance toxinique. La préparation au jeûne hydrique s'effectue en utilisant des régimes restrictifs tels que le régime cellulosique (...) Le rôle de ceux-ci est de ralentir le processus d'élimination afin qu'il puisse être toléré. Au fur et à mesure que l'élimination s'effectue, les symptômes s'amoindrissent et il est possible alors d'accéder au jeûne hydrique"
"La constipation indique que l'organisme est dans une situation sous-énergétique"
"Si le désir de nourriture est très fort, il faudra s'attarder dans les régimes préparatoires tout en pratiquant des techniques telles que l'anti-maîtrise ou la bio-respiration (...) Le détachement vis-à-vis de la nourriture devra se faire progressivement. Il est dangereux de frustrer un boulimique"

"Tant que le poids du jeûneur se situe au-dessus du poids de sécurité supérieur, il n'y a pas, sauf indication annexe (état de fatigue, etc.) de problème pour la continuation du jeûne"

"Le repérage de la pulsation cardiaque se fait très simplement chaque matin à jeun (...) Lorsque la pulsation s'accroît, il ne faut pas changer de régime dans la descente vers le jeûne. Un régime plus restrictif accélèrerait encore l'élimination et le rythme d'activité cardiaque s'accroîtrait"
"Une pulsation supérieure à 70 indique qu'un « travail » important s'effectue dans l'organisme. Il faut en tenir compte pour réduire les déplacements, les lectures, les expositions au chaud ou au froid"
"Généralement, après une succession d'accroissements de la pulsation, liés au travail d'élimination qui s'effectue par phases répétées, le rythme cardiaque se stabilise à son niveau le plus bas (...) Un rythme cardiaque lent est un gage de longue vie"

"Les selles existent lorsque l'organisme dispose d'une énergie suffisante pour assumer toutes ses fonctions. Au contraire, l'absence de selle signifie que l'organisme ne dispose pas de l'énergie suffisante, ou qu'il modifie la distribution de cette énergie dans l'organisme. Dans ce dernier cas, l'énergie est retirée des intestins pour être mise, par la volonté subconsciente, à la disposition des secteurs où le travail d'élimination est nécessaire"
"Aussi une succession d'absences de selle dans les régimes restrictifs qui précèdent le jeûne hydrique, correspond à la mise en route d'une élimination toxinique intense. L'absence de selle se produit presque immédiatement chez les grands toxémiques"
"Lors des paliers alimentaires, les selles continuent à être évacuées chez les personnes qui possèdent une énergie normale. Si on observe un blocage des selles trop rapide, on peut présumer que la toxémie est importante"
"Une selle moulée et inodore représente la terminaison d'un transit intestinal normal. Au contraire, une selle liquide et putride correspond à une évacuation forcée qui indique qu'un travail d'élimination toxinique intense est en cours dans le corps"

"Une rétention d'urine indique souvent un problème au niveau rénal. Il n'est pas souhaitable de boire de plus grandes quantités d'eau"
"Le seul moyen pour les reins, comme pour le cœur, de se rénover, est de fonctionner au ralenti : s'ils décident de le faire, respectez cette décision en ne les surchargeant pas excessivement de liquide"
"Il nous semble recommandable de prolonger les paliers en régimes restrictifs lorsque l'urine apparaît très colorée et malodorante. Cela indique que le niveau d'élimination est élevé, et il est raisonnable de ne pas provisoirement l'accélérer en optant trop rapidement pour le jeûne hydrique"

"Une langue chargée est significative d'une élimination toxinique intense. Si la langue se charge intensément en préparation de jeûne, on peut considérer que l'élimination est suffisante et qu'il n'y a pas lieu de l'accélérer en accédant trop vite au jeûne hydrique"

"Une haleine fétide indique qu'une élimination toxinique importante se produit par l'intermédiaire des voies respiratoires. Parfois, l'haleine malodorante existe même en alimentation réduite. Cela indique que le niveau toxinique de l'organisme est élevé"
"Parfois, l'odeur de l'haleine demeure désagréable tout le long du jeûne"
"Lorsque l'haleine redevient fraîche, c'est que le travail d'élimination s'achève"

"Si le sommeil est difficile à obtenir, il ne faut pas accélérer le processus d'élimination (...) Si l'insomnie survient en plein jeûne hydrique, il faut tenter de la supporter, si l'élimination intense se ralentit, le sommeil peut revenir naturellement"
"À notre sens, il ne sert à rien d'être « héroïque » avec soi-même, car cela revient en définitive à imposer une nouvelle violence à l'organisme"
"On peut aussi, en cas d'insomnie caractérisée, reprendre des sels minéraux sous forme organique, en consommant des jus de légumes dilués ou du bouillon de légumes"

"L'élimination toxinique plus intensive au cours du jeûne requiert beaucoup d'énergie. Celle-ci est retirée au niveau musculaire, et c'est pour cela que le jeûneur semble perdre ses forces. Il dispose d'autant d'énergie, mais celle-ci est dirigée vers l'intérieur de son organisme"
"L'inversion des forces est d'autant plus manifeste que l'état de toxémie est important et que la réserve énergétique est faible. Par contre, lorsqu'un jeûneur ne perd pas ses forces en cours de jeûne, cela veut dire qu'il dispose d'une réserve d'énergie importante ; ce qui n'exclut pas cependant que sa toxémie soit élevée"
"L'impression de force ou de faiblesse de l'organisme révèle donc sa réserve en énergie vitale"


Observations sur un cas de jeûne


"La candidate se présente en déclarant qu'elle a un problème de digestion, notamment des ballonnements intestinaux ; elle déclare également que son sommeil n'est pas très bon. Ces deux seules informations traduisent déjà un état toxémique qui provoque les troubles décrits. En effet, un mauvais sommeil correspond à une situation d'élimination toxinique intense, qui tend à conserver la personne en éveil"
"De même, le dysfonctionnement intestinal annoncé correspond à un « refus » de l'organisme d'effectuer normalement les digestions. Le subconscient souhaite en permanence dériver l'énergie vers le travail de désintoxication"

"Première journée (...) Cette absence de selle n'est nullement dangereuse, et il est regrettable de vouloir provoquer artificiellement une selle (...) L'urine est abondante, de couleur jaune. Une certaine élimination est en route. La langue est déjà blanche, indiquant que l'élimination était déjà en cours dans la période d'alimentation précédente. L'haleine normale indique que l'élimination pulmonaire, dans la phase alimentaire, n'était pas particulièrement intense"
"Le régime adopté est le régime associé, composé de fruits frais le matin, de légumes crus, d'un amidon et d'un lipide à midi, et de légumes décrudits accompagnés d'une protéine le soir"

"2e journée (...) La pulsation augmente de deux points : ceci indique une accélération de la désintoxication"

"3e journée. La pulsation grimpe légèrement (...) Notons que nous ralentissons alors l'accélération de la crise en la retardant par la prise de nourriture en quantité légère, solide ou liquide, si cela s'avère possible. C'est d'ailleurs l'utilité des paliers alimentaires que de modérer l'intensité des crises, de façon à les rendre supportables au jeûneur. Notons que ces crises seront d'autant plus intenses que la personne est fortement intoxiquée"
"La perte de poids est de 800 g. Cela indique aussi une accentuation de l'élimination"
"Brusquement, l'haleine devient forte. La désintoxication pulmonaire se met en route (...) Le sommeil est redevenu médiocre. Cela se passe souvent lorsque l'élimination toxinique s'accentue (...) La vision trouble correspond à une réduction de l'activité de la fonction sensorielle qui est elle-même inclue dans la grande fonction relationnelle. Cela veut dire que l'organisme retire de l'énergie de cette fonction pour l'attribuer au travail d'élimination. Les petits maux de tête indiquent qu'une élimination relais s'est instaurée au niveau de la tête"

"4e journée (...) Les forces continuent à diminuer, confirmant la projection de l'énergie vers l'intérieur de l'organisme, pour favoriser l'élimination toxinique (...) Notons que le processus de désintoxication se met déjà en route en associé, et ceci, d'une manière d'autant plus intense que le niveau toxémique est élevé"

"5e journée (...) Au cours du jeûne, les phases de travail de nettoyage intensif succèdent à celles de travail modéré : comme si le subconscient était sage de ne pas imposer à l'organisme un travail constant et parfois douloureux qui serait au-dessus de ses possibilités"
"Le régime alimentaire est conservé en ce début de palier"

"6e journée (...) Il n'y a pas de selle, donc l'élimination se poursuit (...) Les forces sont toujours absentes, signe que l'inversion énergétique demeure (...) Françoise passe du régime associé au régime cellulosique (...) Le nouveau régime ne comporte plus que des fruits ou des légumes"
"Notons l'arrivée de la période menstruelle chez Françoise, ce qui accélère le processus d'élimination"

"7e journée (...) Une nouvelle accentuation de l'élimination est confirmée par l'absence de selle, une quantité d'urine moindre et plus foncée, une langue blanche et une haleine toujours forte. À nouveau, sous l'effet de la nouvelle crise, le sommeil se détériore"
"Un nouveau symptôme relais surgit : la langue devient douloureuse"

"8e journée (...) Les forces sont toujours inexistantes (...) Le régime cellulosique est maintenu"

"9e journée. La pulsation s'élève à 70 et dans le même temps, le poids baisse de 600 g : l'élimination s'accentue"

"10e journée. La pulsation baisse de 10 unités ; le poids demeure stable, c'est le palier (...) Un symptôme nouveau survient sous la forme de sudation la nuit"

"11e journée. La pulsation et le poids demeurent stables : c'est la confirmation du palier (...) Françoise décide de passer au régime non cellulosique (...) Un nouveau symptôme apparaît à l'estomac"

"12e journée. La pulsation s'élève à 74, le poids baisse de 700 g ; la crise est vive. Absence de selle ; l'urine redevient abondante et foncée"

"13e journée (...) Des symptômes de désintoxication s'accentuent : sous forme de nausées la nuit, et par l'observation du froid aux pieds"

"14e journée (...) Il faut noter que les crises sont généralement de courte durée et entre deux crises, l'organisme s'octroie généralement un temps de récupération"

"15e journée (...) La crise se ralentit"

"16e journée (...) La confirmation du palier permet de passer au jeûne hydrique avec sécurité"

"17e journée (...) Le sommeil est assez bon ; les forces sont encore inexistantes"

"18e journée (...) Le régime de jeûne hydrique avec sécurité est maintenu. Françoise se déclare dérangée par le bruit : ce qui correspond à une montée de tensions internes"

"19e journée. La pulsation est remontée à 60, et la perte de poids est de 500 g, signes de la reprise et de l'accentuation de la crise (...) Les forces semblent s'améliorer"

"20e journée (...) La crise s'atténue à nouveau (...) Françoise déclare ressentir un peu plus d'énergie"

"21e journée. La pulsation descend à 54 et la perte de poids est de 200 g. L'élimination se poursuit, mais beaucoup plus lentement que précédemment. C'est le moment que nous choisissons pour passer au jeûne hydrique. Celui-ci doit être adopté lorsqu'une part importante de l'élimination a été effectuée précédemment au cours des régimes de désintoxication utilisés dans les paliers alimentaires. Cette manière de procéder évite à l'organisme de se stresser fortement"
"Les forces et les énergies reviennent quand une grande part de l'énergie, qui était affectée à l'intérieur de l'organisme pour favoriser l'élimination des toxines, est redistribuée vers l'extérieur de l'organisme et la vie relationnelle"
"L'énergie dont nous disposons n'est donc pas liée seulement à la quantité de nourriture que nous absorbons, mais aussi à la qualité de pureté cellulaire de notre organisme. Il faut vraiment avoir vécu le retour des forces en jeûne hydrique pur, pour le comprendre"

"22e journée (...) Un grand calme envahit Françoise"

"23e journée (...) L'urine est abondante et claire, la langue est blanche. Le sommeil est bon, les forces moyennes. Françoise se sont décontractée. Le jeûne hydrique peut se poursuivre normalement pour effectuer son travail de finition qui doit être le sien, à l'issue des paliers alimentaires"

"Nous vous avons donc commenté l'entrée en jeûne du cas théorique présenté. Ces informations nous ont permis de faire passer maints détails qu'il est utile de connaître avant d'entreprendre un jeûne"


La sortie du jeûne


"Comme pour l'entrée de jeûne, nous tiendrons compte des paliers alimentaires pour déterminer la progression de la ration alimentaire ingérée"
"La sortie idéale se réalise lorsque certaines conditions se perçoivent. Les crises d'élimination cessent : concrètement, cela se manifeste par la fin de toute crise douloureuse, une langue qui devient claire, une respiration aisée, un regard brillant, une haleine fraîche, des forces qui reviennent, alors que la nourriture n'est pas encore ingérée (...) Cette situation se traduit, rappelons-le, sur la courbe pondérale et celle des pulsations, par une ligne plane proche de l'horizontale, indiquant une stabilisation de l'organisme"
"Au cours du jeûne, les pertes de poids peuvent aller jusqu'à un poids limite que nous appelons poids de sécurité. Ainsi la probabilité de jeûner sans trop de risque existe entre le poids normal de départ (ou au-dessus de ce poids), et le poids de sécurité"

"Lorsque la décision de rompre le jeûne est prise, la reprise alimentaire devient la préoccupation majeure du patient. C'est un problème délicat qui nécessite la présence d'un conseiller de jeûne averti pour individualiser la reprise alimentaire de chaque jeûneur"
"La technique des paliers alimentaires sera utilisée en ordre inversé"

APRÈS UNE RUPTURE PRÉMATURÉE DU JEÛNE :
"Cette situation est la plus fréquente en sortie de jeûne"
"Parmi les limitations qui entraînent la rupture prématurée du jeune, l'apparition du poids de sécurité est celle qui se manifeste le plus souvent. Le jeûneur est toujours en situation toxémique, parfois en crise d'élimination, lorsque survient la limite supérieure du poids de sécurité. À ce moment, il est temps de prendre la décision de rompre le jeûne"
"Il est préférable de cesser le jeûne en pulsations basses (de 50 à 80)"
"On donnera au jeûneur un strict minimum de jus pour éviter la chute de poids et pour favoriser au mieux l'élimination qu'il reste encore à faire. Ceci peut durer de quelques jours à plus d'une semaine"
"Lorsque la rupture de jeûne est faite en situation anormale, la reprise alimentaire, même à poids constant, qui est la plus douce que l'on puisse prévoir, engendre en général des crises d'élimination"
"Les jeûneurs de cette catégorie - c'est-à-dire dont la toxémie n'est pas résorbée - ont parfois des difficultés à prendre du poids, des forces et à faire cesser leurs symptômes d'élimination d'après jeûne"
"Toutes ces situations particulières demandent à être étudiées avec beaucoup de précisions par un conseiller de jeûne compétent"

"C'est souvent au cours du jeûne que se révélera au patient la situation exacte de son état sanitaire (...) Certains sont déçus de se percevoir dans cet état toxémique"
"Nous sommes partisans des jeûnes à répétition, espacés de quatre à six mois environ (...) Par ce procédé de jeûnes successifs, nous avons assisté à des rénovations sanitaires qu'un jeûne prolongé excessivement n'aurait pas autorisé, compte tenu des possibilités des patients"
"Nous pensons que le jeûne agit toujours dans le sens de l'intérêt de la NATURE qui est de maintenir la vie et d'utiliser celle-ci pour se perpétuer. Mais lorsque l'organisme est devenu non viable, il devient inapproprié à promouvoir la vie et le plan de la nature consiste alors à le rejeter en le supprimant. C'est dans cette situation - extrêmement rare - que peuvent se produire les accidents soi-disant imputés aux jeûnes, mais qui sont en réalité la conséquence d'un état préalable qui est déjà la non-viabilité"
"L'entrée de jeûne par les paliers alimentaires sera alors la technique majeure à utiliser pour détecter ces personnes. En effet, elles perdent leur poids inexorablement, même en régime associé (...) Les accidents proviennent d'une entrée brusque en jeûne, ou à la suite d'un prolongement excessif du jeûne"

"Les patients qui n'ont pas réussi à réaliser leur jeûne entièrement s'approcheront d'un régime qui permet une élimination permanente maximale"
"Tous les autres aspects mentaux et physique de la vie devront être satisfaisants. Dans ces conditions, la marche vers la meilleure santé possible devrait être assurée, sans risques inutiles et avec la satisfaction de vivre en accord avec son organisme dans les limites qui sont les siennes à chaque instant de la vie"


L'élimination des toxines au cours du jeûne


"La vie de l'organisme humain est conditionnée par celles des nombreuses cellules qui le composent. Chaque cellule du corps accomplit des fonctions spécifiques (...) Pour cela, il est nécessaire que les milieux cellulaires demeurent propices à l'entretien de la vie (...) Cette intoxication du milieu de vie de la cellule est appelée toxémie"

"Le milieu environnant de la cellule peut être pollué de différentes manières :
- Les diverses pollutions industrielles ou agricoles
- Le tabac, l'alcool, le café, le thé (...) Viandes, céréales, sucres industriels, etc
- Les associations alimentaires incompatibles"

"Il nous faut en effet insister sur la lenteur - nous pourrions dire la discrétion - avec laquelle agissent certains polluants. Aussi lorsque des troubles se manifestent, ne sont-ils pas généralement reliés à leur véritable origine"
"Tout produit polluant qui pénètre dans l'organisme nécessite de la part de celui-ci une régulation efficace pour maintenir l'intégrité du milieu cellulaire"
"Mais la cellule elle-même engendre des déchets provenant du fonctionnement normal de son métabolisme"
"La rapidité de dégradation et d'évacuation des toxines est la caractéristique d'un organisme efficient. On dit que l'individu « récupère bien »"

"La toxémie existe donc en permanence dans l'organisme humain. La qualité de vie de chaque être dépendra invariablement du niveau toxémique le plus bas qui lui est possible d'acquérir"
"Remarquons que la défécation, l'émission d'urine, la sueur par temps chaud, sont perçus comme un soulagement et une satisfaction. Il en va de même pour les sécrétions diverses (...) L'élimination normale de la toxémie s'accompagne des symptômes de l'euphorie (...) Elle se réalise tant que le niveau de la toxémie se situe en-dessous du seuil de tolérance toxinique"
"Ce seuil de tolérance toxinique est lui-même sous l'influence de la réactivité somatique de l'organisme, c'est-à-dire de la capacité vitale que possède celui-ci"
"Le fort niveau de santé est déterminé par une forte réactivité somatique de l'organisme qui maintient, au niveau minimal, le seuil de tolérance toxinique, et par conséquence directe, à un niveau moindre, celui de la toxémie"
"Le faible niveau de santé est déterminé par une faible réactivité somatique de l'organisme qui supporte au niveau maximal admissible, le seuil de tolérance toxinique et par conséquence directe, à un niveau très élevé, celui de la toxémie"

"Au cours du jeûne, la récupération énergétique accroît la réactivité somatique. Celle-ci provoque une descente plus ou moins rapide du seuil de tolérance toxinique. Le niveau toxémique se situe alors au-dessus du seuil de tolérance toxinique. Cette surcharge toxinique démasquée fait apparaître une situation de crise. L'état de crise dépend en intensité de l'amplitude séparant le niveau toxémique du seuil de tolérance toxinique"
"C'est pourquoi nous proposons d'induire ces crises salvatrices progressivement en utilisant la technique des paliers alimentaires. Au cours de la crise de rénovation, la toxémie s'abaisse à un niveau inférieur à celui du nouveau seuil de tolérance toxinique. Les symptômes disparaissent alors, et l'organisme recouvre un meilleur niveau de santé"

"Les symptômes de crises induites au cours du jeûne peuvent prendre l'apparence de « maladies ». En réalité, ce sont des crises de désintoxication (...) Elle cessent au bout d'un certain nombre d'heures"
"Il en va différemment lors des symptômes développés pendant des crises aiguës de maladie. La situation toxémique est telle que l'organisme est contraint de déclencher des crises pour éviter l'asphyxie toxémique"
"Il est normal que l'organisme présente un certain taux de toxémie. Mais que ce soit en situation normale ou en situation exceptionnelle, l'organisme tend toujours à réduire cette toxémie"
"Au niveau de la cellule elle-même, il existe un stade de pré-élimination : ce sont des réactions de neutralisation de certaines toxines, ainsi la toxémie tend à diminuer"
"Cette sélectivité cellulaire est soumise à un contrôle physiologique. Elle varie en fonction de l'activité métabolique cellulaire, de la température, de la nature du milieu extérieur, d'influences nerveuses… Par exemple, en cas d'émotions brutales"
"Ce phénomène d'élimination des déchets toxiniques de la cellule ne peut se réaliser harmonieusement que lorsqu'un ensemble de facteurs équilibrants existent dans l'organisme"

"Un autre problème, qui est fréquemment débattu entre les milieux hygiénistes et naturopathiques, est celui de l'élimination forcée. Peut-on accélérer le phénomène d'élimination des toxines cellulaire ? Pour les hygiénistes, l'élimination des toxines cellulaires est liée à l'existence d'une énergie vitale suffisante"
"Si vous contraignez le corps à subir une trop grande température, l'organisme répondra par la sueur. Mais cela ne constitue pas une élimination forcée : c'est une régulation thermique qui consomme de très grandes quantités d'énergie (...) Les produits toxiques ainsi évacuées sont très dilués (...) La quantité d'énergie dissipée ne sera pas disponible pour l'élimination"
"Une opinion courante - dans les milieux naturistes particulièrement - consiste à affirmer que l'activité physique intensive accélère l'élimination des toxines (...) Cette interprétation est erronée. Au cours de toute activité - physique ou intellectuelle - le processus de vie est constant : l'énergie vitale est utilisée pour assurer le bon fonctionnement (...) Les nutriments - dont les sucres simples - seront utilisés. Le résultat de leur utilisation engendrera des déchets"
"Plus l'activité est intense, plus la production des toxines est importante et plus il sera difficile à l'organisme de les éliminer sur le champ (...) Il y aura accumulation de toxines qui seront éliminées au cours de la phase de repos"
"Il n'y a donc pas au cours de l'activité, d'accélération de l'élimination des toxines qui existaient préalablement, mais contrainte de l'organisme pour faire face à une augmentation importante du niveau de toxémie"
"Deux situations peuvent alors se présenter :
- L'énergie vitale dont dispose l'individu est suffisante, et son organisme est en bon état. Dans ce cas, l'élimination des toxines au cours de l'activité, et surtout postérieurement à celle-ci, se fera convenablement.
- Celui qui s'active est en état d'énervation - insuffisance d'énergie vitale. Il aura des difficultés à éliminer les toxines"

"Les déchets rejetés par la cellule se retrouvent dans la lymphe qui baigne les cellules. Puis ils passent dans le sang qui les conduit aux organes excréteurs"
"- Le foie : produit d'excrétion = la bile.
- Les reins : l'urine.
- Les poumons : le gaz carbonique.
- La peau : la sueur.
- L'intestin : substances diverses s'ajoutant aux excréments"

"Notons que toute cellule vivante produit de la chaleur, les muscles au repos produisant 40 % de la chaleur totale du corps (...) Le foie engendre 20 à 25 % de la chaleur du corps. La production de cette chaleur se fait par l'oxydation du glycogène"
"Le travail obtenu peut être considéré comme production positive. Par contre, la quantité de chaleur produite, surtout quand elle est excessive, n'étant compensée par aucune contrepartie, peut être considérée comme un véritable déchet dont il faudrait se débarrasser sous peine d'aboutir à un échauffement dangereux (production de toxines) (...) D'où l'intérêt des périodes d'activité ralentie pour le repos de ces organes"
"Lorsque l'énergie vitale devient insuffisante, la production de chaleur est ralentie et les organes déperditeurs, dont les mains et les pieds, présentent les signes de froideur qui sont si fréquents chez les mal portants"
"Pour se réchauffer, certaines personnes décident alors de pratiquer des exercices - parfois intenses - telles que la marche pour se réchauffer les pieds. Une telle décision démobilise l'énergie de secteur de l'organisme où sa présence était importante pour effectuer le nécessaire travail d'élimination des toxines"
"À l'inverse, il faudra être prudent dans l'exposition du corps au soleil pour éviter une sudation excessive dissipatrice d'eau et d'énergie"

"La grandeur des manifestations énergétiques de l'organisme a pu être mesurée (...) Ainsi a pu être défini le métabolisme basal qui correspond à la dépense énergétique minimale d'un organisme au repos absolu"
"Le métabolisme basal représente une constante physiologique, de la même façon que la température rectale ou la pression artérielle. Les mesures effectuées ont montré que le métabolisme basal est plus élevé chez l'homme que chez la femme ayant le même âge. Il décroît au fur et à mesure que l'organisme vieillit. Il croît en situation de suralimentation et décroît avec la sous-nutrition. Il dépend également du climat ; plus accentué en zone froide, il régresse en climat chaud. L'activité physique, les situations émotionnelles intenses l'accentuent, par contre les situations de relaxation, méditation, sommeil, jeûne, le font régresser"
"Au cours du jeûne, le métabolisme peut s'abaisser de 25 à 40 %. Il ne faut pas induire des régressions trop rapides du métabolisme, qui peuvent déclencher des symptômes violents. La méthode des paliers alimentaires évite cette chute accélérée du métabolisme"
"Outre les manifestations énergétiques, le métabolisme comprend aussi les transformations matérielles de l'organisme, c'est-à-dire les constructions de tissu, les sécrétions diverses, le fonctionnement du système nerveux et des divers organes, mais encore l'élimination, l'excrétion et l'évacuation des toxines. Ces dernières activités, qui constituent le nettoyage de l'organisme, existent continuellement, tant pendant les temps forts de l'activité intellectuelle ou des exercices physiques, que durant les périodes de repos" 
"Mais c'est lorsque l'organisme est le moins sollicité pour la production de chaleur, d'activité musculaire, de concentration intellectuelle, de sécrétions digestives ou autre, de sollicitations sensorielles, que l'énergie peut être dirigée au maximum vers la phase éliminatrice des toxines. L'élimination est donc maximale en situation de repos : sommeil, relaxation, méditation, jeûne"

"Le métabolisme comporte la phase d'utilisation des nutriments nécessaires à la bonne marche de l'organisme. Habituellement ces nutriments sont apportés quotidiennement dans la ration alimentaire - souvent en trop grande quantité, nous le répétons"
"Les mécanismes d'assimilation et de mise en réserve de ces nutriments sont ultra-sollicités. Le résultat de cette situation anarchique est que ces mécanismes s'altèrent et, suivant les situations, les « mauvais » mangeurs deviennent des maigres ou des obèses"

"Le jeûne pourrait être défini comme la réduction du métabolisme favorisant l'élimination des toxines du corps"
"Dans la réalité, le jeûne comporte l'abstinence de nourriture solide - dont la cellulose - mais peut comporter l'absorption de petite quantité liquide d'apports indispensables au maintien satisfaisant du niveau métabolique. Cette manière de procéder semble être la Voie de la sagesse"

"L'accélération de ce flux d'élimination des toxines doit être réalisé avec précaution, en réduisant progressivement le métabolisme. Ceci est réalisable par la méthode des paliers alimentaires. L'idéal est d'accroître l'élimination, mais de la contenir néanmoins dans des proportions acceptables pour l'organisme. Il faut éviter l'emballement de l'élimination, qui, en créant des symptômes parfois difficilement tolérables, risque d'entraîner une rupture brusque et prématurée du jeûne"
"Au cours du jeûne, les déchets et dépôts inutiles ou dangereux sont éliminés avant que ne soit détruit aucun des tissus vitaux du corps. Ces tissus vitaux ne peuvent être détruits qu'au cours de la phase d'inanition, qui se produit lorsque le jeûne est prolongé abusivement, entraînant le métabolisme en-dessous de son seuil physiologique"

"Il ne faut pas interrompre l'approvisionnement en eau de l'organisme au cours du jeûne : cela est fort dangereux pour les reins. En effet, l'eau est nécessaire pour que le filtre rénal puisse continuer son travail d'excrétion"
"Inversement, certains s'astreignent à ingurgiter plusieurs litres d'eau journellement. Cette attitude est également nocive et provoque une fatigue rénale superflue"
"Boire selon sa soif, sans excès d'aucune sorte, est la règle d'or au cours du jeûne"

"La sueur n'est pas particulièrement abondante durant le jeûne. Ceci, surtout, lorsque les reins effectuent normalement leurs activités excrétrices"
"Lorsque le patient sue abondamment, alors que la température extérieure ou que ses activités physiques ne sont pas excessives, il y a probabilité d'insuffisance rénale, que le jeûne pourra rétablir"
"Il est très dangereux de s'opposer à l'évacuation de la sueur. Les déodorants qui sont utilisés habituellement pour masquer les odeurs nauséabondes de la sueur représentent une ridicule et dangereuse supercherie"

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Durée et efficacité du jeûne

LE JEÛNE PRIMAIRE : LE JEÛNE DU MIEUX-ÊTRE

"Le jeûne primaire a une durée approximative d'une semaine. L'élimination des toxines est intense et elle se traduit généralement par une perte de poids importante"
"Mais il ne faut pas attendre ce qui n'est pas possible d'une période aussi courte de jeûne : à savoir le rétablissement de l'activité normale d'un organe"
"En conséquence, ces jeûnes que l'on entreprend allant de 1 à 7 jours sont des périodes de désintoxication primaire de l'organisme. Ils sont conseillés périodiquement pour tout le monde"

"Jeûner sans transition provoque un choc violent -même s'il n'est pas perçu habituellement, peut induire des troubles du système nerveux ou glandulaire : apparition de la boulimie à l'issue de ces jeûnes cours fort mal conduits. Donc, même si certains déclarent que des jeûnes cours de désintoxication entrepris abruptement leur apportent une meilleure qualité de santé, nous pensons néanmoins qu'ils en tireraient un bien meilleur profit, avec en moins les risques de stress, pas forcément décelables lors des premiers jeunes courts, en procédant à la préparation de leurs jeûne par la méthode des paliers alimentaires"

"Il est préférable de se rendre dans un centre de jeûne compétent pour utiliser judicieusement les paliers alimentaires, apprendre le comportement à adopter au cours du jeûne, et savoir s'en sortir au mieux en réussissant sa réalimentation"
"Notons toutefois qu'avec trois ou quatre jours de préparation, selon l'état toxémique de la personne, une semaine de jeûne hydrique et trois ou quatre jours de reprise alimentaire, c'est en fait une quinzaine de jours qu'il faut consacrer à ce type de désintoxication"

"Nous proposons donc d'effectuer le jeûne du mieux être au moins une fois par an, en se consacrant 15 jours pour sa propre désintoxication"
"C'est quand on ressent en soi l'encrassement, ou parfois des débuts de symptômes, qu'il faut choisir de jeûner"
"Le jeûneur se sent « faible », car il ne perçoit plus son énergie au niveau de l'activité musculaire. En fait, il est tout aussi « fort » que précédemment, mais sa force est « intériorisée »"
"Nous conseillons donc au jeûneur de ne faire que des activités légères, s'il le désire absolument : marche à pied ou exercice aisé de Yoga, lecture modérée (...) Il est bon de se couper de son milieu habituel et de laisser ses soucis au vestiaire"


LE JEÛNE SECONDAIRE : LA RÉNOVATION ORGANIQUE

"La période du jeûne secondaire s'étale habituellement sur les deuxième et troisième semaine de jeûne (...) Au cours de cette période, des modifications profondes vont se produire dans l'organisme. Celui-ci en consommant ses propres tissus, va autolyser ses cellules les moins saines"
"Les organes excréteurs : foie, reins, poumons, sont particulièrement revigorés (...) Cette période de jeûne apparaît très souvent sous une forme spectaculaire"

"Pour que l'autolyse des cellules usagées d'un organe puisse se faire en profondeur et dans sa totalité, il faut que l'organisme ait épuisé la masse de ses réserves mobiles disponibles, tant au niveau du foie que des muscles. Il est nécessaire qu'une semaine se passe pour que l'autolyse réelle des cellules malsaines des organes commence à se réaliser légèrement"
"Tout se passe par à-coups, en paliers. Ainsi, tel déblocage articulaire non réalisé le 20e jour de jeûne se réalisera soudain le 21e jour. C'est un exemple"
"Il faut laisser au jeûneur la possibilité d'effectuer le maximum de jours de jeûne, tout en restant dans des limites raisonnables de sécurité"
"Il faut compter au minimum un jour de reprise alimentaire pour 3 jours de jeûne, l'idéal serait un jour de reprise pour 2 jours de jeûne. Il faudra compter comme cela : jours de préparation + jours de jeûne + jours de reprise = durée du jeûne"
"Parfois, il vaut mieux savoir « sacrifier » la somme nécessaire dans un seul jeûne continu, plutôt que de la disperser en vain dans une multitude de jeûnes discontinus, donc partiellement efficaces"
"Nous affirmons même que plusieurs jeûnes de type discontinu n'équivaudront pas, en efficacité, à un seul jeûne de type continu"

"Certains praticiens affirment en effet, qu'ils estiment indispensable de soumettre leurs patients en jeûne, à des purges, lavements, sauna, sudation, ozonisation, etc. Ils déclarent qu'ils accélèrent l'élimination (...) Les purges, comme les lavements, sont néfastes, parce qu'ils utilisent inutilement l'énergie dont dispose le jeûneur"
"Notons que lorsque la toxémie dépasse le seuil de tolérance toxinique, c'est que les organes excréteurs de l'organisme fonctionnent mal. Il s'agit particulièrement du foie, des reins, des poumons, de la peau… Le retour à la santé nécessite donc l'élimination de ces toxines"
"Lorsque la fonction d'assimilation est réduite, la fonction d'élimination s'accroît (...) Alors, une quantité importante de toxines qui existent dans les cellules sont rejetées hors de celles-ci (...) La situation est paradoxale, car ces toxines en quantité élevée vont aboutir aux organes excréteurs (foie, reins, poumons, peau) (...) Les organes excréteurs risquent d'être fortement perturbés par cette avalanche impromptue de quantité importante de diverses toxines"
"C'est pour cela que nous ne préconisons pas l'entrée directe dans le jeûne hydrique pour quiconque, qu'il soit de forte constitution ou en situation de santé gravement altérée. Il nous semble en effet que c'est un parfait non-sens que de stresser l'organisme pour rétablir ou améliorer sa santé, alors que celle-ci, justement, s'est altérée précédemment sous l'effet d'autres stress"
"Les forts ne seront pas affectés de suivre quelques règles de prudence. Les faibles, eux, éviteront les accidents. Et qui peut déterminer à l'avance quel est l'état véritable de ses propres organes excréteurs ? Bien téméraire est celui qui prétend les avoir en bon état, même s'il est pourvu de moultes analyses"

"Voilà notre opinion que nous qualifions d'hygiéniste (...) Que pensent et que font donc les naturopathes ? (...) Ils se sont dit : puisqu'il y a trop de toxines, il faut aider le corps à s'en débarrasser. Ils agissent sur le corps en « ouvrant les émonctoires ». Les émonctoires étant justement les organes excréteurs déjà fatigués (...) Alors, ils déclarent que la peau par ses fonctions sudoripares et sébacées, peut avoir l'efficacité de « trois reins lorsqu'on l'utilise au maximum »"
"Nous nous sommes déjà exprimés plus amplement sur les 3 étapes de désintoxication de l'organisme :
- La sortie des toxines hors des cellules
- La transformation de ces toxines en substances pour être rejetées
- Le rejet proprement dit de ces toxines hors du corps"
"Or, justement, lorsqu'on force les fonctions sudoripares et sébacées de la peau, on force en fait la 3e phase de la désintoxication : l'évacuation. Mais l'évacuation de quoi, si les deux phases précédentes n'ont pas effectué leur travail suffisamment ? Et bien l'évacuation de liquides plus volumineux, mais comportant un faible taux de toxines"


LE JEÛNE TERTIAIRE : LE JEÛNE DU RÉAJUSTEMENT

"La rénovation organique qui se déroule durant les 3 premières semaines de jeûne se poursuit souvent au-delà du 21e jour de jeûne (...) Vers cette période, les grandes crises de début et moyen jeûne semble s'estomper. Mais la langue demeure encore chargée, l'haleine est toujours forte"
"Un conseiller de jeûne averti ne s'y trompera pas, en préconisant, en sécurité, la prolongation du jeûne jusqu'à suppression complète des signes extérieurs d'élimination"

"Les organes rénovés au cours de la phase précédente vont tenter de se remettre en activité normale"
"Lorsque les organes d'une même fonction rétablissent une meilleure coordination entre leurs activités, il se produit une rénovation de l'activité d'ensemble de la fonction (...) C'est pourquoi nous appelons cette troisième phase du jeûne, celle du réajustement fonctionnel"
"Ainsi, tous ceux qui ont des problèmes mettant en cause leur système nerveux, leur système glandulaire, leurs fonctions cardiaque, respiratoire, digestive, excrètoire, etc. devront réaliser le jeûne tertiaire, jeûne de réajustement fonctionnel"
"Certains signes de bien-être apparaissent alors. L'impression euphorisante d'une satisfaction incomparable, comme si l'organisme renaissait véritablement pour se lancer à nouveau vers la vie active. De nombreux facteurs nouveaux sont alors observables : la langue devient propre, le regard clair, le visage souriant"

"Le jeûne est une aventure spéciale, un voyage avec soi-même, dans soi-même, et nul ne peut estimer exactement à l'avance comment il va se comporter au cours de l'opération (...) Nul jeûne n'est strictement programmable à l'avance"
"La durée du jeûne tertiaire varie de 21 à 40 jours, sans que ceci soit une limite impérative. Lorsque la sécurité le permet, la seule limite est celle de la véritable fin du jeûne"
"La répétition du jeûne tertiaire n'apparaît pas comme une nécessité rapprochée, alors que le jeûne de mieux-être peut, et doit être entrepris annuellement, et celui de rénovation organique tous les 2 ou 3 ans"
"Le jeûne tertiaire n'apparaît pas nécessaire, sauf cas exceptionnel (...) Une périodicité de 10 à 15 années entre de tels jeûnes semble opportune. Encore faut-il répéter que le jeûne tertiaire est un objectif que certains ne pourront jamais atteindre, et ne devront même pas chercher à réaliser au cours de leur vie"


L'APRÈS JEÛNE

"La difficulté majeure, lorsqu'on parle du jeûne, provient du fait qu'il faut différencier le jeûne d'un individu en santé convenable de celui d'un malade"
"Il s'agit donc de proposer le mode de vie hygiéniste aux mal portants. En général, l'adoption du régime alimentaire associé provoque déjà une désintoxication importante et celle-ci se traduit par une perte de poids journalière. Tant que cette perte de poids subsiste, il faut se garder de quitter ce régime associé, pour ne pas induire une désintoxication encore plus accélérée, et qui ne pourrait qu'être difficilement assumée par l'organisme"
"L'expérience montre que si tous les troubles de santé ne peuvent être résorbés, les malades retirent néanmoins au niveau de l'organisme entier, un mieux-être certain"

"Il doit être clair maintenant que si la pratique des jeûnes primaire, secondaire, tertiaire, nous semble indispensable pour recouvrer la santé, il n'en demeure pas moins vrai qu'il ne devront être entrepris qu'avec précaution par les mal portants et sous leur entière responsabilité"
"Dans la pratique, avant même que d'accéder au seul jeûne primaire, les mal portants devraient observer leur comportement dans les régimes alimentaires associé, cellulosique et non cellulosique (...) L'observation des crises supportées au cours de l'application de ces régimes alimentaires de désintoxication, ainsi que de celles survenues à leur issue, leur apportera déjà des renseignements fort utiles pour aller plus avant dans la régénération de leur organisme"


Jeûner pour se régénérer


"Au cours du jeûne, le métabolisme se réduit de sorte que les réserves du corps sont utilisées parcimonieusement. Toute activité intellectuelle ou physique intense qui est effectuée durant le jeûne augmente le métabolisme et provoque de ce fait une disparition accélérée des réserves. Notons que ces activités ne sont pas strictement incompatibles avec le jeûne, si la personne est en santé satisfaisante"
"La pratique des paliers alimentaire a pour objectif de réduire le métabolisme progressivement"

"Les réserves de l'organisme sont utilisées par les cellules (...) Ainsi, les graisses sont transformées en acides gras assimilables, les protéines en acides aminés, le glycogène en glucose. C'est ce phénomène de digestion interne des tissus, réalisé hors du tube digestif, par des ferments (enzymes) provenant des cellules elles-mêmes, qui est appelé autolyse. En quelque sorte, c'est un processus d'auto-digestion intracellulaire"
"L'autolyse permet les transformations qui se produisent dans l'organisme, de la naissance à la mort. Elle régule constamment les processus de vie, tant en situation d'alimentation qu'en période de jeûne"
"Les nutriments mobiles, glucose, acides aminés, acides gras, doivent se raréfier pour qu'il soit fait appel à ces tissus anormaux (...) Des tissus anormaux, telles les excroissances tuméreuses peuvent disparaître (...) Des goitres, grosseurs, dépôts, etc. peuvent ainsi être réduits ou disparaître par autolyse"
"En début de restriction alimentaire, puis en jeûne, un accroissement de la fonction d'élimination toxinique s'observe, provoquant parfois des douleurs au niveau des reins"

"Si le jeûne se poursuit, on entre alors dans une seconde phase de nettoyage plus profond de l'organisme (...) pendant les 2e et 3e semaine de jeûne, sans que cette délimitation ne soit stricte"
"Des organes essentiels comme les nerfs, le cerveau, le cœur ne sont pratiquement pas touchés. Tout se passe comme si la volonté subconsciente de l'organisme protégeait ces organes vitaux"
"Le nombre des globules rouges augmente (...) Les minéraux de l'organisme sont précieusement conservés en cours de jeûne"

"Les organes se nettoient et se rénovent plus rapidement au cours du jeûne que lors de la consommation d'une nourriture abondante. En particulier, les réparations de blessures, les cicatrisations des plaies, l'élaboration des cals des os fracturés sont accélérées"
"Les organes qui se sont nettoyés et rénovés au cours de la phase secondaire précédente du jeune, tentent alors d'améliorer leur fonctionnement d'ensemble. Et c'est ainsi que des fonctions comme le système digestif, l'appareil circulatoire ou l'ensemble glandulaire sont grandement améliorés si l'on peut accéder à ce stade des réajustements fonctionnels"
"Et c'est généralement par la répétition des jeûnes, que nous préconisons l'accession à cette phase capitale des réajustements"

"En cours de jeûne, l'appareil excréteur est très sollicité pour transformer les toxines éliminées par les cellules. En général, ces organes excréteurs sont souvent eux-mêmes plus ou moins atrophiés dans leur fonctionnement"
"Ce n'est qu'une fois la rénovation de l'appareil excréteur réalisée que le « travail » du jeûne se portera sur le problème initial pour lequel le jeûne a été entrepris"

"L'augmentation de la toxicité de l'urine provient de l'accélération de l'élimination"
"Il faut boire généralement selon la soif, et ne pas s'obliger non plus à boire exagérément dans l'opinion erronée de « rincer » l'organisme : l'élimination forcée n'existe pas, et l'organisme emploiera de l'énergie inutilement pour évacuer ce surcroît d'eau abusif"
"Certaines infections rénales sont cataloguées en origine « infectieuse » : ce sont les néphrites, urétérites, cystites, urétrites. L'opinion hygiéniste est que ces troubles ne sont pas systématiquement liés à l'existence de germes pathogènes tels le colibacille ou l'entérocoque, mais constituent principalement une action de l'organisme pour se défaire de cette toxémie devenue trop importante. Le jeûne favorisera la réduction de la toxémie"

"Le foie possède de nombreuses fonctions. Il sécrète la bile, composée de sels biliaires et de pigments"
"En période de jeûne, en principe, il ne devrait pas y avoir de sécrétion biliaire. Et pourtant on constate une sécrétion de bile relativement importante d'un jeûneur à l'autre"
"Le foie est un organe excréteur qui retire des éléments toxiques du sang pour les transformer en bile (...) Parfois, cette bile est très toxique, et l'organisme cherche à s'en débarrasser rapidement en provoquant une selle ; la bile joue alors le rôle d'un laxatif. Lorsqu'elle est abondante, elle est rejetée vers l'estomac, occasionnant des nausées et parfois des vomissements"

"Les poumons ont un pouvoir excréteur considérable, leur rôle est dans cette optique de concentrer et d'évacuer le dioxyde de carbone ou gaz carbonique (CO2) qui s'est formé dans les cellules à l'issue de l'oxydation des matières carbonées"
"L'haleine devient fétide, signe que l'évacuation des toxines s'amplifie par la voie pulmonaire"
"Parfois, la respiration peut se ralentir en cours de jeûne. Cela correspond également, comme pour la rétention d'urine au niveau rénal, à une tentative momentanée des poumons de se reposer en diminuant leur rythme respiratoire"
"Les voies aériennes supérieures sont souvent le siège de symptômes concernant le nez, les sinus, les amygdales, le larynx et même parfois les oreilles. Ces secteurs organiques comportent une grande surface de muqueuses qui sont constamment utilisées pour évacuer les toxines en excès dans l'organisme. Mais quand les organes excréteurs naturel sont déficients, ces voies aériennes supérieures sont davantage sollicitées en relais excréteurs, et on assiste alors à l'apparition d'amygdalites, de sinusites, de rhinopharyngites qui sont souvent « traitées » violemment par produits chimiques de diverses natures"
"Détruire ainsi les effets purificateurs d'une zone relais jouant le rôle d'un signal d'alarme est un non-sens"
"Mais il y a pire, cette toxémie étant maintenue au lieu d'être évacuée, on procède alors à la suppression, par la chirurgie, de ces organes excréteurs relais : ce qui devient la pire des absurdités. Car ces relais supprimés, d'autres seront utilisés, créant alors des symptômes estimés plus « graves », telles les bronchites aiguës puis chroniques accompagnées de dilatation, d'asthme…"
"Parfois, ces relais locaux locaux étant devenus eux-mêmes insuffisants, on assiste à des transferts de relais excréteurs dans l'organisme ; la maladie se déplaçant alors vers les articulations (rhumatismes), la peau (eczéma), ou d'autres secteurs qui seront « soignés » spécifiquement, alors que la cause profonde est la même : la toxémie"
"Le pire, lors de l'utilisation de ces processus artificiels de guérison, est de maintenir le malade et son entourage dans un conditionnement mental infantile vis-à-vis d'une soi-disant maladie ennemie qu'il faut anéantir. Cette attitude irresponsable crée la dépendance à l'égard des médicaments et la crainte des symptômes qui s'abat sur l'organisme de manière impromptue"

"La transpiration est un processus d'évacuation des toxines. Au cours du jeûne, la peau bénéficie également de l'activité d'autolyse qui concerne tous les organes"
"On assiste alors à un rajeunissement de la peau, qu'aucune soi-disant méthode artificielle, déclarée naturelle ou pas, ne saurait imiter"
"En cours de jeûne, la transpiration s'accroît (...) La peau joue à plein son rôle d'organe excréteur relais du foie et des reins"
"Plutôt que de faire cesser les symptômes relais d'élimination par la peau, il serait plus utile de réduire la toxémie des patients. C'est ce que le jeûne permet de faire, favorisant la disparition des eczémas rebelles et souvent du psoriasis pourtant considérés comme incurables"

"Parallèlement au fait que la langue se charge, le mauvais goût s'installe dans la bouche lors d'un premier jeûne. Il disparaît également peu à peu lorsque le jeûne se prolonge"
"Certaines contractions de l'estomac créent une sensation artificielle de faim qui peut entraîner divers troubles, tels des maux de tête, de l'irritabilité ou de l'abattement. C'est la fausse faim"
"La faim véritable engendre des sensations positives d'euphorie. Lorsque le jeûne est entrepris par la technique des paliers alimentaires, les impressions engendrées par la fausse faim sont légères"
"Il en va différemment lorsque le jeûne est entrepris abruptement ; les symptômes décrits précédemment peuvent devenir fort douloureux. Une sensation de faim désagréable provient donc d'un état sanitaire altéré"
"Les boulimiques devront, en particulier, éviter de jeûner abruptement, sous peine d'accroître encore leurs troubles"
"Un individu sain peut sauter un ou plusieurs repas sans ressentir des crampes d'estomac, sans se sentir abattu, et pire encore, sans éprouver différents maux, tels des céphalées, des faiblesses, des vertiges ou diverses douleurs dans l'organisme"
"Cette sensation de faim naturelle est très peu ressentie parce que les enfants sont habituellement gavés de nourriture dès l'enfance et cette néfaste habitude se prolonge à l'état adulte. La faim réelle est différente de l'appétit, qui ne représente souvent qu'un besoin artificiel de s'alimenter, engendré par la force des habitudes et notamment celle de se nourrir à des horaires réguliers"
"D'une manière plus générale, la manière de jeûner par paliers permet une désintoxication lente de l'organisme, ce qui réduit les risques d'apparition de symptômes violents"

"Le foie possède également une fonction digestive importante (...) Cette bile joue un rôle important dans l'émulsion des graisses au cours de la digestion intestinale de celles-ci. Une activité insuffisante du foie aura donc une incidence sur la digestion des corps gras"
"Le foie régule l'assimilation du sucre en contribuant à maintenir un taux normal de sucre dans le sang (...) Il joue un rôle important dans l'assimilation des minéraux dont le potassium, le sodium, le fer, etc. (...) Il joue un rôle important dans l'équilibre hormonal de l'organisme (...) Il a une activité prépondérante dans la régulation de la température du corps. Lorsque les extrémités (pieds et mains) sont refroidis, très souvent, son activité est réduite"
"Le jeûne permet à ce véritable laboratoire de l'organisme de se régénérer et de fonctionner à nouveau convenablement"
"Même si l'on ne ressent rien du côté du foie, cela ne veut pas dire que celui-ci est en parfait état"

"Le jeûne permet effectivement de régénérer la fonction cardiaque et donc de résorber plus ou moins certains de ses troubles. Cependant, ces candidats jeûneurs sont fragiles et une élimination violente des toxines nécessite une activité cardiaque soutenue. C'est pourquoi dans ces cas, le jeûne ne doit être entrepris que très progressivement"
"Par ailleurs, le rythme cardiaque suit en cours de jeûne, celui de l'élimination toxémique. C'est d'ailleurs pourquoi il faut savoir doser le jeûne pour ne pas fatiguer inconsidérément le cœur. Mais lorsque une grande partie de l'élimination est effectuée, la pulsation cardiaque régresse et, ainsi, le muscle cardiaque peut se reposer réellement. Il ne peut d'ailleurs se reposer qu'en ralentissant son rythme d'activité"
"Les artérites, en particulier, régressent énormément. L'artériosclérose est nettement réduite par la pratique du jeûne (...) Des troubles liés aux veines sont largement résorbés à la suite d'un jeûne"
"Le sang présente une constance remarquable dans ses composants en cours de jeûne. Chez les anémiques, on observe une augmentation du nombre des globules rouges. Si certains composants du sang sont insuffisants, le jeûne rééquilibrera leurs proportions, ce qui nous permet de dire que le sang est régénéré par le jeûne"
"En cours de jeûne, la circulation sanguine cutanée peut parfois diminuer ; le sang, vecteur de la désintoxication, se projetant alors vers l'intérieur de l'organisme. Le jeûneur ressent alors anormalement le froid (...) Au lieu de surchauffer l'ambiance extérieure aérienne qui entraîne souvent une réduction de l'élimination pulmonaire, il est préférable d'utiliser des vêtements chauds au niveau de la peau ou d'utiliser des bouillottes"

"Ainsi, le jeune apparaît-il, bien conduit, comme un moyen de réduire, puis de faire disparaître aussi bien asthénie, dépression nerveuse, qu'agitation, insomnie ou angoisse"
"Nous devons faire remarquer que les cellules qui composent le système nerveux, tant dans le cerveau, la moelle épinière que les nerfs, ne subissent pas de perte importante en cours de jeûne. Tout se passe comme si l'organisme protégeait ces tissus"
"Cependant, après utilisation de régimes alimentaires défectueux, on peut observer des dégénérescences des cellules nerveuses. Le jeûne, au contraire, rénove ces cellules et permet ultérieurement leur fonctionnement harmonieux, ce qui améliore les facultés mentales : la mémoire, l'attention, le raisonnement, retrouvent un état de fonctionnement satisfaisant. La vie intuitive et spirituelle est amplifiée. La clarté d'esprit est remarquable et, d'une manière générale, les facultés intellectuelles sont améliorées"
"Ces modifications satisfaisantes sont dues à la désintoxication des cellules nerveuses, puis à leur régénération"

"Notons qu'en cours de jeûne, diverses crises aiguës, parfois douloureuses, peuvent survenir même dans des articulations qui étaient précédemment silencieuses. Ces crises d'élimination sont tout à fait normales, de même que l'accroissement provisoire de l'acide urique dans le sang. Elles ne durent pas plus de quelques heures, tout dépend de la vitalité du patient ; plus la vitalité est forte, plus la crise est courte. Quelques fois, il faudra plusieurs jeûnes pour nettoyer correctement l'organisme de ses toxines successives"

"Les infections oculaires liées à des inflammations, telles les conjonctivites, sont largement résorbées en cours de jeûne"
"Les sinusites, même anciennes, sont généralement améliorées, puis résorbées par le jeûne"
"Nous avons présenté au lecteur la capacité excrétrice de la peau. Celle-ci est aussi parfois le siège de troubles tels les eczémas ou psoriasis (...) Le jeûne, en désintoxiquant l'organisme, favorise la régression de ces troubles et souvent leur résorption définitive"

"Le jeûne, en nettoyant l'organisme, permettra à ces diverses formations tumorales de disparaître souvent définitivement. Par autolyse, c'est-à-dire par autoconsommation des tissus en excroissance, il les détruit"
"Nous ne disons pas cependant que dans certaines circonstances, les formations tumorales ne doivent pas être retirées chirurgicalement"
"Il est préférable de ne pas entreprendre de jeûne hydrique abruptement. Ceci afin d'éviter de surcharger les organes excréteurs d'une quantité excessive de toxines (...) Un jeune surveillé, très progressif, est souhaitable dans ces situations"


LE JEÛNE EN CAS DE MALADIE

"Nous avons relaté dans notre précédent ouvrage, « Les fondements de l'hygiène vitale », la conception hygiéniste de l'apparition de la maladie. Elle survient lorsque le niveau de toxémie de l'organisme surpasse un seuil de tolérance particulier à chaque individu. Il n'y a donc pas des maladies, mais des relais d'élimination toxiniques qui se situent ici ou là dans le corps. Lorsque les troubles surgissent abruptement : c'est la maladie aiguë. Le premier réflexe naturel du malade est alors de se mettre au repos, au chaud, et de jeûner immédiatement"
"Mais alors, dira-t-on, il n'y a pas eu de progressivité par les paliers alimentaires pour rentrer dans le jeûne. Non, lorsque la crise éclate, il faut l'assumer avec sa violence, sa douleur, ses risques aussi. Nous proposons justement l'entrée en jeûne par les paliers alimentaires, en dehors de toute crise aiguë, parce qu'il est possible de choisir de ne faire apparaître les symptômes que progressivement. Mais lorsque les troubles aigus sont là, c'est que le patient a été, préalablement, trop négligent, et il lui faut maintenant assumer les conséquences de son « laxisme » préalable, conscient ou inconscient"
"Faut-il alors gaver le malade pour qu'il conserve ses forces, comme le préconisent certains ? À notre avis, non. La perte de force est un processus naturel qui tend à retirer les forces du système relationnel (muscles, organes des sens…) pour les affecter au système nutritif intérieur (qui comprend tous les organes placés sous la dépendance du subconscient : cœur, poumons, estomac, intestins, foie, reins, etc.)"
"Ces forces intériorisées ont pour mission d'amplifier le processus d'élimination des toxines, donc d'accélérer le retour à la santé normale. Le corps refuse la nourriture car il ne veut pas investir d'énergie dans la digestion : il veut mobiliser toutes ses forces pour rattraper l'élimination en retard"
"Notons que les animaux, en cas de blessure ou de maladie, se retirent pour se reposer, si possible auprès d'une source de chaleur, et jeûner"

"Les méthodes naturelles de rétablissement que constituent le repos, la chaleur et le jeûne, s'ils sont nécessaires en cas de trouble aigu, peuvent ne pas être suffisants. Le résultat final dépend en définitive de la vitalité du patient et de sa capacité à éliminer ses toxines pour se rétablir"
"Les méthodes de santé naturelle n'ont pas systématiquement la possibilité de pallier la situation irréversible dans laquelle le malade s'est placé, parfois involontairement, par ignorance, en laissant sa toxémie s'élever dangereusement"
"Un autre problème mérite d'être mentionné : c'est celui du diagnostic. Dès qu'un trouble survient, chacun désire le cataloguer et consulter les spécialistes. Si nous donnons quelque crédit à la théorie toxémique de la maladie, il apparaît plus utile de jeûner d'abord"

"Les maladies chroniques représentent des troubles aigus qui n'ont pu se guérir d'une manière satisfaisante (...) À notre sens, le patient devra utiliser progressivement les régimes restrictifs qu'il supporte jusqu'à pouvoir accéder au jeune hydrique"
"Même les faibles, les maigres et les anémiés peuvent bénéficier d'un retour à la santé en utilisant cette démarche progressive vers le jeûne"


CONTRE-INDICATIONS

"Tant que la personne est viable, le jeûne favorise la « guérison » et le retour à la santé normale, par contre, en situation irréversible, il hâtera la mort, tout en préparant sa disparition sans violence"
"Notons que pour la majorité des troubles et souvent pour ceux classés incurables par les thérapeutiques officielles, le jeûne favorisera la guérison"
"Les contre-indications au jeûne peuvent être relatives et provisoires ou absolues et définitives. Dans les premières, citons les cas des patients qui présentent une faible vitalité améliorable. C'est le cas des maigres, des fatigués et des anémiés. Ils peuvent jeûner, bien assistés, de manière courte et répétitive"
"Comme contre-indication absolue, nous pouvons proposer les différentes formes de tuberculose évolutive (...) Les diabètes représentent également des situations de contre-indication absolue, et tout particulièrement les diabètes maigres qui surgissent généralement dans la première période de la vie. On peut néanmoins tenter des régimes restrictifs par périodes courtes pour tenter de débloquer la situation"
"L'apparition de la peur panique en cours de jeûne est une contre-indication"
"Les personnes qui perdent rapidement du poids et atteignent leurs limites inférieures de sécurité doivent interrompre absolument leur jeûne ; car elles risquent d'entrer dans la phase d'inanition qui est préjudiciable aux organes nobles"
"La perte de l'autonomie induit l'arrêt du jeûne. Les douleurs continues dans la région des reins représentent le signe d'une élimination excessive qui nécessite le ralentissement du jeûne"
"D'une manière générale, lorsque l'élimination toxinique est entreprise progressivement, par paliers alimentaires, le jeûne se déroule normalement et apporte tous les bienfaits attendus"


Conseils pratiques pour jeûner


"Souvent, en effet, les candidats jeûneurs recherchent les saisons chaudes, du printemps à l'automne. Or, ne serait-ce pas l'hiver qui nous invite à nous « recroqueviller » sur nous-mêmes, à nous « ralentir » aussi comme le fait la nature entière ?"
"Nous faisons le contraire pour maintenir notre activité au même niveau (...) Nous mangeons gras et amidonné pour combattre le froid. Il y a là matière à réflexion, peut-être ne profitons-nous pas normalement de cette période de repos qui nous inciterait à réduire notre métabolisme et à nous reposer (...) Peut-être l'engourdissement intellectuel et physique que le froid nous impose est-il salutaire dans le rythme des saisons que nous subissons. Peut-être est-il sage et utile de se laisser avoir froid et ralentir en hiver, pour pouvoir se « réveiller » et bénéficier du réchauffement du printemps"
"Les grippes et maux de fin de hiver ne sont-ils pas une sorte de punition que nous devons supporter pour n'avoir pas su octroyer à notre organisme le repos hivernal ?"

"L'Homme peut ainsi disposer d'une importante énergie lorsqu'il s'abstient de s'alimenter. Cette pensée va en sens contraire des idées habituellement répandues. Cela provient du fait que la plupart des personnes sont dans un état de toxémie avancée. L'arrêt de l'approvisionnement alimentaire (ou parfois même seulement son ralentissement) provoque une accélération de l'élimination toxinique. Celle-ci s'accompagne généralement d'une sensation de perte de force, dûe à l'inversion de la répartition énergétique. Un réapprovisionnement en nourriture « coupe » ce travail d'élimination et les forces extérieures reviennent"
"Cette opposition « officielle » au jeûne provient du fait que celui-ci provoque des crises semblables aux « maladies » : les hygiénistes pensent que ces crises sont bénéfiques en vue de la régénération, mais les « thérapeutes » de tous bords, qui se sont donnés comme mission de combattre la moindre manifestation symptomatique, y sont systématiquement voire fanatiquement opposés"

"Nous avons défini les trois types de carences suivantes :
- Carence par non-approvisionnement (...) C'est le cas de certains individus sous-nutris des pays sous-développés.
- Carence par non-assimilation : les nutriments sont apportées, mais l'organisme est dans l'incapacité de les assimiler. C'est le cas de certains surnutris des pays industrialisés.
- Carence par non-restitution : les nutriments sont assimilés et placés en réserve, mais l'organisme ne peut les utiliser que difficilement. C'est la situation de personne surnutries des sociétés industrialisées."
"Les carencés par non-approvisionnement ne doivent pas jeûner. Il est urgent de les approvisionner en nutriments vitaux. Les carencés par non-assimilation voient leur situation s'améliorer par le jeûne, qui rénove la fonction d'assimilation. Les jeûnes doivent être courts et suivis de périodes d'approvisionnement, surtout en protéines, vitamines, minéraux. Les carencés par non-restitution voient leur situation s'améliorer par le jeûne, qui rénove la capacité de restitution. Il faut ici apporter de petites quantités de jus de fruits et de légumes en cours de jeûne"
"Revenons sur les diverses phases du jeûne. En premier lieu, les réserves inadéquates sont autolysées : déchets de toute nature, excroissances, etc., puis ce sont les tissus de réserve normaux qui sont utilisés. À ce stade du métabolisme, il peut y avoir destruction, transport, puis création de nutriments vitaux, de telle sorte que certaines formes de carences (non-assimilation et non-restitution) disparaissent"
"Le jeûne occasionnel entraîne une plus faible déperdition d'éléments vitaux que ne le fait un régime déséquilibré. Au cours de la pratique de régimes trop riches en glucides ou en protides, dépourvus de vitamines et de sels minéraux, le corps est contraint de puiser ceux-ci excessivement dans ses propres réserves, ce qui provoque leur épuisement accéléré"

"Cet appel pour de la nourriture ingurgitée en vue de faire cesser des symptômes est la fausse faim. Cette fausse faim existe en situation de crise. Il peut y avoir des maux de tête, des gaz, des douleurs diverses. Au contraire, la vraie faim qui s'exprime dans un organisme désintoxiqué se traduit par la sensation de bien-être"
"Au cours du jeûne, et particulièrement en début, c'est très souvent la fausse faim qui s'exprime, notamment par des tiraillements d'estomac. Le corps recherche de la nourriture pour couper ou tenter de couper les symptômes en cours"
"Cette situation de propreté et de renouveau corporel échue, la faim réapparaît. La faim normale d'un jeûne s'observe donc par le retour de la vraie faim. Celle-ci s'accompagne de signes agréables tels la langue propre, une haleine fraîche, une sensation d'euphorie, un appel de nourriture au niveau de la gorge et non de l'estomac, etc"
"Ordinairement en alimentation, rares sont ceux qui perçoivent la vraie faim (...) La vraie faim s'observe dans un organisme désintoxiqué"
"Comme nous possédons des réserves corporelles pour plusieurs semaines, nous devrions éviter de nous précipiter sur la nourriture. Apprendre à vérifier un véritable appel vis-à-vis de cette nourriture devrait être une démarche constante. Manger frugalement constitue son corollaire"
"En cours de jeûne, l'arrivée à la limite inférieure du poids de sécurité impose la reprise alimentaire. Ceux qui parviennent à cette situation doivent rompre le jeûne avant que la vraie faim ne survienne (...) Par contre, si la vraie faim survient, le jeûne doit être interrompu, même s'il est court ou que la limite du poids de sécurité n'est pas atteinte"
"Les premiers jeûnes devraient être des jeûnes-tests (...) Un néophyte ne devrait pas pratiquer seul un jeûne long. Il manque d'expérience pour reconnaître ses repères corporels tout au long du jeûne"

"C'est souvent le jeûne hydrique abrupt qui engendre des crises difficilement supportables. Nous ne recommandons pas de pratiquer ainsi le jeûne. Tout doit être nuancé et progressif. Il est inutile d'utiliser la violence, même pour se régénérer. De toute manière, même un jeûne partiel est bénéfique et l'état de santé s'améliore grandement. Il ne faut pas devenir non plus un maniaque du jeûne"

"Si le jeûneur comprend sa situation, il se rendra compte que ses forces n'ont pas disparu, mais qu'elles sont simplement mobilisées à l'intérieur de son organisme. C'est pourquoi, nous proposons d'avoir en cours de jeûne une activité physique modulée en fonction de la disponibilité des forces. Si celles-ci existent, une petite promenade ou une course courte éventuellement sont satisfaisantes. Au contraire, s'il y a perte des forces, il faut absolument la respecter et attendre la réaffectation des énergies sur les fonctions externes. Se reposer, lire un peu, se distraire est alors le maximum de ce qu'il faut faire"
"Nombre d'auteurs déclarent que les crises les plus importantes et, avec elles, les pertes de force, surviennent en début de jeûne. Ceci est généralement vrai lorsque le jeune est abordé abruptement, et en particulier chez les personnes toxémiques. Il en va différemment lorsque la réduction alimentaire est effectuée lentement"
"En cours de jeûne, tout doit être progressif pour éviter de provoquer de trop grands bouleversements énergétiques. Nous devons affirmer que la pratique des paliers alimentaires évite ces brusques ruptures d'équilibre énergétique, de sorte que les pertes de force sont douces et bien acceptées"

"Le jeûne n'est pas un traitement. Il peut d'ailleurs être pratiqué en l'absence de troubles. Il favorise toujours la réduction de la toxémie et, ce faisant, il consolide la santé"

"Au cours du jeûne, le nettoyage toxémique de l'organisme se repère principalement : 
- par les urines qui deviennent foncées, élimination rénale, 
- par l'haleine qui est fétide, élimination pulmonaire, 
- par la langue qui se charge, élimination digestive, 
- par la peau qui sue, élimination peaucière"
"Ce qui serait dangereux, c'est de le considérer comme une technique panacée qui « guérirait » absolument tout (...) Le jeûne utilisé avec prudence et modération, en fonction des capacités, renouvelé périodiquement, est sans doute la clé fondamentale pour acquérir et conserver en bon état de santé"

"Toujours dans l'idée d'aider à réduire les symptômes de maladie, des remèdes dits « naturels » sont proposés en cours de jeûne (...) Les tisanes en cours de jeûne contiennent néanmoins des principes actifs qui agissent sur le système nerveux (...) Qu'elles soient recherchées au titre de somnifère, de laxatif, d'antalgique, de diurétique, etc., elles nécessitent de l'énergie pour s'opposer à leurs effets. En cela, elles ralentissent le véritable processus d'élimination et sont donc néfastes"
"L'argile est employée en application externe, ce qui est un moindre mal, mais par voie interne, elle est réellement dangereuse. C'est un produit minéral non approprié à l'organisme. Les effets de régression de symptômes observés ne constituent pas un rétablissement, mais une opposition aux décisions d'élimination ou de réparation des tissus entreprises par l'organisme"

"La nourriture digérée est absorbée au niveau de l'intestin grêle. Les déchets de cette digestion sont évacués une première fois dans le gros intestin où ils sont entassés, puis évacués une seconde fois à l'extérieur de l'organisme"
"Dans le gros intestin, il n'y a pratiquement plus d'absorption, hormis l'eau, ce qui dessèche relativement les matières fécales. On voit immédiatement un inconvénient des lavements qui, en amenant de grandes quantités d'eau dans le colon, risquent de faire passer au travers de sa paroi, une solution intoxiquante"
"Les animaux ne prennent ni purge ni lavement en cours de jeûne"

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par Mathilde Béchet 2 octobre 2024
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par Mathilde Béchet 21 septembre 2023
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par Mathilde Béchet 10 août 2023
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par Mathilde Béchet 19 juillet 2023
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par Mathilde Béchet 20 janvier 2023
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par Mathilde Béchet 19 janvier 2023
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par Mathilde Béchet 2 janvier 2023
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par Mathilde Béchet 26 juillet 2022
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par Mathilde Béchet 15 mars 2022
Un voyage atypique La « méthode Wim Hof », du nom du Hollandais qui l’a mise en place, est un ensemble de pratiques synergiques ayant pour but l’amélioration de la santé, du bien-être et des performances, grâce aux bienfaits combinés de la respiration, du calme mental et du froid . Poussée par une grande curiosité, et désireuse de mieux vivre cette méthode que je pratiquais alors maladroitement, je suis partie 5 jours dans le Cantal rejoindre une vingtaine d’inconnus, en compagnie desquels j’allais régulièrement m’immerger dans l’eau glacée, et respirer jusqu’à en pleurer. Voici mes retours très personnels sur ce stage qui m'a plus impactée que ce à quoi je m'attendais...
par Mathilde Béchet 3 mars 2022
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