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EXTRAITS DU LIVRE

Mathilde Béchet • 7 février 2025

LES POUVOIRS CACHÉS DU FOIE - Pr Gabriel PERLEMUTER


Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large.

Cette article ne prétend surtout pas remplacer la lecture du livre en question. 
Je vous invite vivement à vous le procurer ou à l'offrir (7,20 €), en passant de préférence par vos libraires de quartier. ;-)

Bonne lecture et bonne (re)découverte !

 Ce que j'en ai pensé :

Connaissez-vous... votre propre foie ? Savez-vous comment lui faire plaisir, ou comment vous éviter un foie gras ? Savez-vous que c'est une usine très bien organisée, avec ses matières premières et ses déchets ? Savez-vous qu'on ne peut pas avoir de douleur au foie, même quand il ne va pas bien du tout ? Et que, comme la queue d'un lézard, il repousse, si on veut bien le laisser un peu tranquille ? 
Êtes-vous bien sûr.e d'avoir un foie en bonne santé...?

Le Pr Perlemuter a une sacrée capacité à simplifier ses connaissances professionnelles au maximum, afin que chacun puisse faire connaissance avec son propre corps, et le traiter un peu mieux.
Ce livre complète très bien le dernier que j'ai résumé : "Sucre, l'amère vérité" en observant notamment le rôle du foie dans notre rapport aux glucides : "Ce ne sont pas les 2 g d'un demi morceau de sucre dans le café qui engraissent le foie, mais tout le reste : les excès de pain, de pâtes, de riz, de pommes de terre, ou même de jus de fruits".


Quatrième de couverture


Le foie, le plus volumineux de nos organes, est aussi le plus négligé. Dommage, car c'est avant tout grâce à lui que nous pouvons vivre plus longtemps, et surtout… en bonne santé !


Véritable super-héros multitâches, il est d'autant plus facile à protéger qu'il dispose d'une capacité unique à se régénérer. Il suffit de savoir l'aider…


- Comment résorber le petit creux de 11 heures sans grignoter (ni avoir faim) ?

- Pourquoi le pamplemousse et la pilule sont-ils ennemis ?

- Avec quelles astuces éviter la maladie du foie gras (maladie du soda) ?

- À partir de quelle quantité d'alcool mettons-nous notre foie en danger ?

- A-t-on quand même le droit de se régaler ?


S'appuyant sur les dernières découvertes de la recherche médicale, ce livre passionnant et accessible nous confie des clés pratiques et nous révèle tous les pouvoirs cachés du foie.


Gabriel Perlemuter est chef du service d'hépato-gastro-entérologie et nutrition à l'hôpital Antoine-Béclère, à Clamart (AP-HP). Professeur des universités, il dirige à l'Inserm une équipe de recherche dédiée à l'interaction entre le foie et le microbiote intestinal.


 Détails :
2018
Édition : J'ai Lu
250 pages

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L'organe Phoenix


"C'est étrange, un foie. Voilà l'organe le plus volumineux et le plus lourd de notre organisme : il pèse 1,5 kg"
"Situé dans l'abdomen, du côté droit, en majorité derrière les côtes avec une petite partie débordant en dessous d'elles, il ne se laisse pas facilement tâter (...) Il n'a pas de nerf et ne réagit donc pas à la palpation"
"Donc, en plus d'être très discret, le foie est calme et ne fait pas de mal, ou si peu. Par conséquent, on le délaisse"
"Lorsqu'il est abîmé ou blessé, il ne meurt pas, mais repousse, nous rapprochant ainsi de l'immortalité"
"Devinez ce qu'il advient au foie d'une oie que l'on cesse de gaver ? Quelques semaines plus tard, il retrouve ses proportions d'origine et redevient « normal ». Comme s'il ne s'était rien passé..."


L'usine du corps


"Le foie n'est pas creux comme le cœur, l'intestin ou l'estomac, mais entièrement plein de cellules différentes qui interagissent les unes avec les autres (...) Pour comprendre le fonctionnement du foie, il faut le considérer comme une usine"
"Sa localisation : un lieu stratégique où l'usine pourra recevoir les matières premières et distribuer facilement ses produits finis. Ici, les matières premières sont celles dispensées par notre alimentation"
"Il y a toujours quelques soucis collatéraux de logistique à gérer. Déjà, avec les matières premières qui ne sont pas toujours conformes à la charte (...) Comment gérer des matières premières qui arrivent en excès lorsque l'on mange trop, ou qui arrivent de manière déséquilibrée ?"
"Et puis, comme toute grosse usine, le foie pollue : n'importe quel processus de fabrication implique la production de déchets"

HISTOIRE D'UNE FRITE
"J'ai devant moi une assiette de frites. Je ne résiste pas : j'en croque une. Cette frite est une pomme de terre, un féculent composé d'amidon, qui n'est rien d'autre qu'un grand sucre - une chaîne de glucose (...) Mon foie entre en action. Il ouvre ses portes pour récupérer ces sucres qu'est devenue ma frite. En fait, il ouvre une seule porte, qui a d'ailleurs pour nom la veine porte. Son rôle est de lui amener les aliments digérés"
"J'ai terminé l'assiette de frites, mangé aussi un bout de pain (également composé d'amidon, donc de sucres) et bu une canette de soda (du sucre) (...) Pour aider le foie, son ami le pancréas le seconde un peu : il surveille continuellement la quantité de sucre qui arrive dans la veine porte et, lorsqu'il en détecte, il fabrique de l'insuline qui toque à la porte du foie pour qu'elle s'ouvre et que le sucre puisse entrer"
"Mais ma frite n'est pas composée que de sucre. Elle est aussi très grasse et apporte au foie un nutriment supplémentaire : les lipides (...) Les graisses ne sont pas solubles et ne peuvent pas être absorbées en l'état (...) Le foie fabrique en continu une sorte de produit vaisselle ou de savon : la bile"
"À l'arrivée de ma frite dans le système digestif, ma vésicule biliaire se contracte et libère la bile fabriquée en continu et stockée entre les repas dans cette perspective (...) Ainsi émulsionnés, les lipides franchissent la veine porte et arrivent au foie"
"J'attaque un steak. Ses graisses suivent le même chemin que celles des frites. Mais il apporte à mon usine-foie un nutriment de plus : les protéines. Mon pancréas vient encore une fois à la rescousse : il fabrique des produits qui, au niveau de l'intestin, coupent les protéines en tout petits morceaux appelés acides aminés"

UNE FABRIQUE UNIVERSELLE
"L'un des rôles principaux du foie est de maintenir le taux de sucre constant dans notre sang (...) Le sucre est notre carburant"
"Pour maintenir ce taux stable, alors que nous ne mangeons pas en permanence, le foie stocke les sucres que nous assimilons (...) Il les libère progressivement, selon les besoins, en dehors des repas"
"Les muscles aussi stockent du sucre, mais, trop égoïstes, ils ne les redistribuent pas et les gardent pour leurs propres besoins"
"Bouger est très bon pour le foie, qui peut ainsi déstocker les sucres qui l'encombrent… À condition de ne pas (mal) remanger après"

"Le cholestérol nous est indispensable à plus d'un titre : constituant majeur des membranes des cellules de l'organisme, il est également à l'origine de nombreuses hormones"
"Jusqu'à 75 à 80 % du cholestérol est fabriqué par le foie lui-même ! Il l'emballe par petit paquets (...) Quand ils ont distribué leur « bon » contenu, les paquets ne sont pas vides : ils contiennent encore des déchets toxiques, le mauvais cholestérol, appelé LDL pour « Low Density Lipoprotein »"
"Le foie fabrique un antidote qui sera transformé, dans le sang, en bon cholestérol, le HDL ou « High Density Lipoprotein »"
"La 2e famille de lipides est celle des triglycérides (...) Lorsque les triglycérides sont absorbés par le tube digestif, une partie court-circuite le foie et passe directement dans la lymphe (...) Une toute petite partie rejoint le foie par la veine porte et, avec les triglycérides que celui-ci fabrique à partir du sucre de notre alimentation, passe dans le sang. Ces deux circuits permettent de distribuer les triglycérides à l'ensemble de l'organisme"

"Le foie ouvre grand ses portes pour les protéines : voilà une super matière première qu'il va recomposer pour bien l'adapter à l'organisme !"
"Les protéines de structure sont destinées à fournir des constituants de nos cellules (...) Certaines protéines non structurelles permettent au sang de coaguler : c'est le caillot qui se forme en quelques minutes, quand nous nous blessons et saignons"
"Et puis il y a les protéines non structurelles dont le travail consiste à permettre aux cellules d'opérer les réactions chimiques indispensables à la vie (...) La sous-famille des enzymes, identifiées à leurs noms qui se terminent par « ase » (...) Notamment l'ALAT (alanine aminotransférase) et l'ASAT (aspartate aminotransférase)"
"Tous les jours, des cellules du foie meurent - pour être remplacées par d'autres, plus jeunes et plus vigoureuses. En mourant, la cellule libère l'ALAT et l'ASAT qu'elle renferme, qui se déversent dans le sang. Lorsque le foie souffre, énormément de cellules meurent en même temps ; le taux de ces enzymes augmente dans le sang"

UNE STATION D'ÉPURATION HIGH-TECH
"Un des déchets principaux de l'usine-foie est l'ammoniaque (...) Impossible de le passer dans le sang en trop grande quantité : ce serait dangereux. Le foie a donc trouvé un subterfuge : il transforme l'ammoniaque en urée"
"Par ailleurs, les cellules du foie utilisent de l'oxygène pour réaliser toutes leurs opérations chimiques (...) Elles en produisent une forme réactive, des oxydants, appelés les radicaux libres. Ils sont aussi toxiques que l'eau oxygénée qui nous sert à ôter les tâches résistantes du linge !"
"Heureusement, le foie dispose d'une panoplie d'antioxydants naturels pour détoxifier les radicaux libres. Attention aux dégâts si ces antioxydants viennent à manquer, ce qui advient notamment quand le foie est trop gras !"
"En matière d'épuration, le foie va encore plus loin. Comme toujours très altruiste, il aide ses amis, les autres organes, à gérer leurs propres déchets, non seulement leur propre ammoniaque, mais aussi l'hémoglobine"
"Enfin, travailleur acharné, notre foie est un filtre, une formidable barrière contre les microbes et autres polluants"
"Comprendre comment fonctionne son foie, c'est prendre conscience de son rôle capital pour gagner des années de vie en bonne santé (...) Chaque substance que nous ingérons le traversera, sous une forme ou une autre"


J'ai faim ? Le rythme du foie


"J'entends parmi mes patients beaucoup qui se plaignent d'une fatigue ou d'un petit malaise vers 10 ou 11 heures (...) Ils sont persuadés d'être en hypoglycémie, sur le point de défaillir"
"Pendant des dizaines de milliers de générations, notre régime alimentaire a été relativement stable. Depuis une à deux générations, il s'est considérablement modifié"
"Imaginez-vous une usine dans laquelle on modifierait brutalement la nature et l'approvisionnement en matières premières : elle ne saurait plus où les stocker et ne serait même pas capable de les utiliser"
"Nos petits déjeuners sont trop sucrés (...) Jus d'orange, pain, miel ou confiture, céréales (...) Le pancréas, voyant arriver ce déferlement de sucre qui gagne le foie par la veine porte, fabrique d'énormes quantité d'insuline"
"Le petit déjeuner terminé, le foie ferme ses portes et le pancréas arrête de fabriquer l'insuline"
"C'est vrai, il s'agit d'une petite hypoglycémie, mais notre foie est très vite alerté, et il commence aussitôt à déstocker le sucre qu'il aura un peu trop stocké. De fait, en moins de 30 minutes, sans avoir besoin de grignoter la barre de chocolat, le taux de glucose dans le sang est revenu à la normale (...) L'erreur est de se précipiter sur l'en-cas, qui va encore plus alourdir le foie, et sans doute se fixer sur les hanches, les cuisses ou le ventre"

"Non seulement nous mangeons mal et beaucoup mais, de surcroît, nous mangeons tout le temps"
"Le foie est soumis à des rythmes qu'il est important de respecter (...) Les recherches démarrent tout juste dans ce domaine qui semble très complexe"
"L'alternance du jour et de la nuit est notre régulateur majeur. Le cerveau joue un rôle essentiel dans le maintien de ce rythme"
"Le matin, les signaux qui arrivent au foie via le cerveau l'informent que le jour se lève. Il est donc prêt à fonctionner pour traiter les aliments de notre petit déjeuner. Sauter ce repas n'est pas une solution : les gènes du biorythme, qui oscillent avec la lumière, sont conçus pour se remettre en marche à ce moment. Perturber leur oscillation peut favoriser, chez certains, une atteinte hépatique liée aux surpoids"
"De la même manière, un décalage des repas vers la période nocturne, des dîners plantureux ou des grignotages devant la télévision (...) favorisent le développement de la stéatose, le fameux foie gras, et de l'inflammation, la maladie du foie la plus fréquente dans nos contrées"
"Les dangers de la dérégulation du biorythme guette les personnes âgées et celles qui travaillent en horaires décalés. Je conseille à ces dernières, mais aussi à celles qui voyagent beaucoup, ou dont le mode de vie favorise l'activité nocturne, d'adapter leur régime alimentaire. Pour elles, le repas le plus copieux se fera dès que démarre une petite phase d'activité dans la journée, afin de se caler au mieux sur le cycle jour/nuit auquel le foie est soumis"


Le foie ne fait pas grève, mais...


"Il arrive au foie de suffoquer sous le poids des sucres que nous lui infligeons du fait de la surabondance alimentaire, quand nous dépassons les 70 à 100 grammes quotidiens qu'il est capable de stocker. Et nous les dépassons très souvent"
"Comme chez les oies et les canards à foie gras, il stocke le sucre en excès sous forme de graisse (contrairement au sucre, elle se stocke facilement, presque de façon illimitée)"
"Cette accumulation (ce foie gras) s'appelle stéatose. Et c'est un processus dangereux, parce que le foie humain, contrairement à celui des palmipèdes, n'est pas adapté pour le gras"
"Au début, nous ne sentons rien, puisque faute de nerfs, le foie ne fait jamais mal. Et puis, un jour, les conséquences apparaissent : l'inflammation, la fibrose, la cirrhose, le cancer, la perte des propriétés de régénération"

"Quand ses propres réserves s'épuisent, en moyenne au bout de 24 heures (selon notre type d'activité), notre foie super-héros se charge de fabriquer du sucre et de l'énergie sans apport de sucre. Comment ? En puissant dans les graisses, d'abord les siennes, puis celles de l'organisme à partir desquelles il sait créer un erzatz de sucre, appelé corps cétoniques, qu'il utilise comme source énergétique"

"Évidemment, il y a des limites à la résistance du foie (...) Quand il est suralimenté, il grossit, s'alourdit, devient incapable de se régénérer correctement, ses cellules meurent sans être remplacées. Il développe une cirrhose"
"Il n'existe d'ailleurs toujours pas de comprimés permettant de rééquilibrer les enzymes du foie, et je ne pense pas qu'il y en aura dans les prochaines années malgré les recherches en cours : le meilleur médicament du foie, c'est ce que nous mangeons et buvons"


Le menu gourmand du foie


"En matière de foie, mis à part les maladies auto-immunes ou certaines atteintes virales sur lesquelles je reviendrai, il n'existe pas de traitement réellement efficace, hormis l'alimentation. C'est d'autant plus vrai que la malbouffe est désormais la cause de l'écrasante majorité des maladies hépatiques"
"Notre alimentation occidentale favorise facilement les excès en glucides et en lipides, en additifs alimentaires, en émulsifiants. Pour protéger son foie, il faut leur faire la chasse !"
"C'est une endurance qui se réalise sur plusieurs semaines ou mois, voire sur toute la vie. La bonne nouvelle est qu'il n'est jamais trop tard pour s'y mettre : même fatigué, même gras, un foie commence à se régénérer au bout de quelques jours d'attention et de suppression de petits excès routiniers"
"Je préfère parler d'hygiène. Une hygiène de l'intérieur du corps"

LES PROTÉINES
"Je conseille de consommer 15 à 20 % de protéines animales ou végétales (...) 150 à 200 g de poisson ou de volaille par jour ou 50 g de viande rouge"
"Si le taux de cholestérol est normal, notamment pour les végétariens, il ne faut pas dépasser six œufs par semaine"
"Quant aux légumineuses, elles sont une excellente source de protéines, et sont en plus riches en fibres et en oligo-éléments"

LES LIPIDES
"La mauvaise presse des lipides est surtout liée au fait qu'ils sont très caloriques : 9 calories par gramme. Mais certains ont un effet favorable sur notre santé, comme les acides gras oméga-3 ou oméga-9"
"10 à 20 g par repas sont facilement assimilables par l'organisme - l'équivalent d'un petit carré de beurre ou d'une cuillère à soupe d'huile ou de crème fraîche"
"On ne se privera pas non plus de fromage (...) Une portion saine est de 30 à 40 g, soit un huitième de camembert... Une fois tous les deux jours environ"

LES GLUCIDES
"Ils peuvent même constituer jusqu'à 50 % des apports quotidiens"
"À l'inverse du blé (un sucre), riz, quinoa, sarrasin et autres graines (également des sucres) fermentent peu dans le tube digestif et sont préférables pour les personnes sujettes aux ballonnements"
"Je privilégie les fruits, tous les fruits - ils sont riches en vitamines"
"Et les desserts sucrés ? Avec plaisir… Mais, comme les frites, pas à tous les repas, ni tous les jours"

"Quant aux légumes, ils sont tous les jours au menu, et à volonté"
"Enfin, je conseille toujours à mes patients de manger lentement, en posant les couverts entre chaque bouchée"


Vegan, Céto et autres "No..." : quand le foie est au régime


"On sait que la viande s'attaque volontiers aux artères quand, chez certaines personnes, sans doute sous l'influence de leur microbiote, les bactéries qui se trouvent dans le tube digestif transforment l'excès de choline (un composant de la viande rouge et des œufs) en triméthylamine (TMA)"
"La viande rouge ne convient pas à cette population. Son excès ne convient d'ailleurs à personne : il est corrélé, dans les pays occidentaux, à l'apparition de certains cancers et de maladies cardio-vasculaires"
"Lorsqu'il « travaille » les protéines des viandes, le foie produit un déchet, l'ammoniaque, ensuite transformé en urée et éliminé par les reins"
"Consommer de la viande (si elle n'est pas grasse) n'est donc, sauf exceptions individuelles, pas directement toxique pour le foie. En revanche, en consommer tous les jours et en grande quantité, l'est pour l'organisme et, par ricochet, pour le foie"

"La vitamine B12 sert à fabriquer les globules rouges pour transporter l'oxygène que nous respirons, mais aussi les globules blancs qui participent aux défenses immunitaires, ainsi que les plaquettes qui permettent aux sang de bien coaguler. Elle sert également à faire fonctionner correctement le système nerveux. On la trouve principalement dans le lait, les poissons et les œufs"

"Le régime cétogène consiste à créer une carence en sucre (limité à 1 % des apports journaliers, y compris les fruits) et à la compenser par un apport très riche en graisses (81 %), assorti d'un peu de protéines (18 %)"
"Il va puiser dans les autres sources de graisse du corps (notamment dans les bourrelets) pour produire des corps cétoniques, dont l'acétone, qui sont un ersatz d'énergie"

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La chasse aux aliments délétères


LE FRUCTOSE
"Il a une excellente réputation puisqu'il provient des fruits (...) Pourtant, comme tous les sucres, le foie sait bien le gérer en quantité modérée, mais il est dépassé en cas d'apports trop importants - le fructose est présent dans bien d'autres aliments que les fruits. Le foie le transforme alors en graisse qui, en s'accumulant dans le foie, génère un stress oxydant toxique. Incomplète contrôlé, il induira la destruction progressive de ses cellules"
"Le fructose est encore plus nocif que le sucre alimentaire habituel, le saccharose, extrait de la betterave ou de la canne à sucre"
"C'est d'ailleurs, on l'a vu, avec du maïs, riche en fructose, qu'on crée le bon foie gras chez les palmipèdes"
"Mangez donc des fruits, mais :
- Évitez les jus, aussi bien frais qu'industriels, même sans sucre ajouté : ils contiennent autant de sucre qu'un soda.
- Choisissez bien vos fruits ! (...) Le melon est l'un des fruits les plus riches en fructose (...) En règle générale, un fruit mûr apporte des sucres plus rapides qu'un fruit peu mûr.
- Jusqu'à 4 fruits crus de taille moyenne par jour, 2 fruits si vous êtes en surpoids (...) En revanche, les légumes peuvent et doivent être consommés à volonté.
- Ne vous désaltérez pas avec des sodas.
- Gare aux confitures allégées en sucre ! Si elles sont effectivement allégées en saccharose, le sucre de table, elles sont en revanche souvent artificiellement enrichies de fructose (...) Prenons donc une vraie confiture, faisons-nous plaisir, mais en petite quantité"

LES SUCRES "CACHÉS"
- Optez pour les sucres lents. Les pâtes pas trop cuites, le pain complet plutôt qu'une biscotte ou une baguette.
- Abstenez-vous systématiquement des féculents cuisinés du commerce, qui, en quelques jours, peuvent faire monter les enzymes du foie : lasagnes, pizzas, hamburgers, tartes aux légumes...

LES ÉDULCORANTS
"Zéro sucre, zéro calorie ou presque, cela ressemble à de l'eau et ne peut donc être mauvais (...) C'est vite oublier nos bactéries digestives, notre microbiote, qui, dans l'histoire de l'humanité, n'a jamais rencontré d'édulcorant. Il n'y est pas préparé. Ces derniers détruiront certaines bactéries"
"Protégez votre foie et n'en consommez pas régulièrement"

LE GRAS
- Préférons les viandes rouges maigres aux viandes grasses pour l'apport en protéines, et n'en consommons pas tous les jours : le bœuf à 5 % de matière grasse, le filet ou le faux-filet (...) les volailles (...) le jambon.
- On limite les fritures et les panés.
- Certains aliments sont particulièrement riches en acides gras de type oméga-3, protecteurs et antioxydants : certains poissons comme le thon, le maquereau, la sardine, le hareng ou le saumon. Attention à ne pas les prendre en conserve à l'huile afin de limiter les apports en graisse"

LE PAMPLEMOUSSE
"Le pamplemousse contient des furanocoumarines (...) Du coup, à cause de votre pamplemousse du petit déjeuner, le comprimé que vous deviez prendre ce matin n'a peut-être pas été éliminé aussi rapidement qu'il devrait (...) D'où les risques de surdosage et des effets indésirables plus importants"
"On suspecte que le taux dans le sang de certains médicaments associés à du jus de pamplemousse peut être multiplié par 5 ! (...) Ceux contre le cholestérol comme les statines, ceux qui visent à protéger le cœur ou à traiter l'hypertension et… plusieurs pilules contraceptives"

L'ALCOOL, ENNEMI JURÉ DU FOIE
"L'ivresse est une situation aiguë, exceptionnelle, dont le foie peut se remettre rapidement grâce a ses capacités de régénération. À condition, bien sûr, qu'elle ne se répète pas fréquemment. Ce que le foie n'aime pas, c'est l'absence de temps lui permettant de se reposer et de se régénérer"
"Un à deux verres de vin pour accompagner le déjeuner, un apéritif, puis un ou deux autres verres à dîner représentent 30 à 50 g d'alcool (...) Or, 50 g est la dose à partir de laquelle le risque de développer une maladie du foie est clairement augmenté"
"Et puis, en plus des apéritifs, il existe l'alcool caché, celui que notre corps fabrique quand nos bactéries fermentent les quantités excessives de sucre que nous leur apportons. C'est un phénomène qui apparaît essentiellement chez les personnes en surpoids et qui est loin d'être anodin !"
"Quand les cellules du foie et leurs enzymes s'emparent de l'alcool, elle lui font subir deux opérations successives pour pouvoir l'éliminer sous une forme non toxique pour l'organisme (...) À une condition : que la quantité d'alcool soit modérée. Si ce n'est pas le cas, le système est saturé, l'aldéhyde s'accumule et abîme les cellules du foie"
"Si la consommation d'alcool se poursuit, une inflammation, c'est-à-dire une hépatite alcoolique, apparaît. À un stade précoce, si on arrête l'alcool, tout est réversible en quelques semaines ou moins. Sinon, le foie cicatrise et, comme pour toute cicatrice, les lésions sont irréversibles. Le processus peut prendre 10 à 20 ans. Mais, à terme, on risque une fibrose, voire une cirrhose"


Le sexe du foie


"Le foie de la femme est contraint, tout comme elle, de vivre au rythme des cycles hormonaux"
"Principal atout de l'oestrogène : ses effets antioxydants (...) Ils favorisent le processus de détoxification des radicaux libres par le foie, limitant ainsi le vieillissement des cellules. Autre atout : ils stimulent les défenses immunitaires"
"Les oestrogènes facilitent la régénération du foie lorsqu'il est agressé - et limitent ainsi le risque de cirrhose"
"En trop grande quantité, ils favorisent la croissance de certaines tumeurs du foie, augmentent le risque des caillots de sang qui bouchent les vaisseaux sanguins (les thromboses veineuses) et peuvent perturber le système immunitaire"

"Sous l'effet spécifique de l'alcool, non seulement le foie de la femme est plus vite détruit, mais en outre, il régénère alors moins bien et évolue plus rapidement vers une cicatrisation fibreuse anormale et vers la cirrhose"
"Le foie de la femme a, par ailleurs, une susceptibilité particulière aux modifications de son organisme et de son mode de vie : les cycles menstruels, l'âge (avec la ménopause), la prise de contraceptif, les grossesses..."

"Un autre moment délicat pour le foie est la grossesse, quand la future mère accueille dans son corps un fœtus qui est à 50 % le sien, mais aussi à 50 % celui du père, donc en quelque sorte un étranger pour son organisme"
"Pour ne pas rejeter son futur bébé, elle diminue ses défenses immunitaires et devient de ce fait plus fragile. Ces changements considérables peuvent parfois avoir de grandes répercussions, bénéfiques (le foie n'est pas attaqué pendant la grossesse) ou néfastes (après l'accouchement, il y a un rebond d'auto-immunité, car l'organisme n'a plus à se mettre en situation de tolérance pour « l'étranger » qu'est le fœtus, et le foie sera encore plus attaqué)"
"C'est au troisième trimestre, principalement en fin de grossesse, que le foie peut à nouveau faire parler de lui. C'est assez rare et de ce fait mal connu, et pourtant relativement grave (...) Le premier symptôme est le besoin de se gratter. D'abord la paume des mains et la plante des pieds, puis tout le corps (...) C'est lié à de petits dépôts de bile sous la peau - une bile qui a stagné, faute de ne pouvoir être évacuée normalement"

"Et puis, il y a la ménopause du foie (...) Ses merveilleuses capacités de régénération s'amenuisent (...) Le foie de la femme devient l'égal de celui de l'homme. Il lui pardonnera moins ses erreurs alimentaires"


Comment va-t-il ?


"La plupart des patients qui me sont adressées par des collègues ont découvert les anomalies dans leur foie à l'occasion d'un banal check-up de routine - avant lequel ils ne se doutaient pas que leur foie n'allait pas bien"
"D'abord, méfions-nous des préjugés : en matière de foie, nous sommes fondamentalement inégaux"
"Toute graisse sur le ventre, ou même dans le foie, n'est pas mauvaise : ce n'est pas seulement la quantité, mais aussi la qualité de la graisse stockée qui entre en considération. Nous ne savons pas encore vraiment pourquoi"
"Les mêmes inégalités existent face à l'alcool"

"En dehors des analyses médicales, quelques signes peuvent tout de même nous alerter. Ils valent la peine d'être pris en considération"
"Le premier signe est l'épuisement (...) Ce n'est pas une simple fatigue, comme celle qui est induite par le manque de sommeil. C'est plutôt une apathie, une sensation de léthargie, une incapacité à effectuer un effort dont on avait l'habitude (...) Certains d'entre nous luttent contre cette fatigue, souvent plus gênante qu'importante, sans même s'en rendre compte"
"Même s'il ne nous alerte pas directement, comme le feraient le cœur ou l'estomac, le foie est tellement central qu'un défaut de son fonctionnement peut retentir sur l'ensemble de l'organisme"
"Un dysfonctionnement important peut même retentir sur notre peau, avec un sentiment de démangeaison qui semble venir de l'intérieur"
"Le sang peut devenir trop fluide, et se brosser les dents ou se moucher fort suffit à entraîner un saignement. Bien sûr, le foie n'est pas toujours en cause, mais il faut savoir y penser..."
"La peau se transforme, elle aussi. De petits boutons apparaissent sur le haut du torse et du dos avec un point rouge foncé au milieu (...) De petites traumatismes habituellement inoffensifs peuvent entraîner de véritables hématomes"

"Pour savoir comment se porte son foie, la solution la plus parlante consiste à effectuer une analyse de sang avec un dosage de ses enzymes, les transaminases ALAT et ASAT"
"Je ne cesse d'être frappé par le contraste entre, d'une part, les capacités exceptionnelles du foie et les progrès médicaux, et d'autre part, l'augmentation des maladies du foie, y compris les cancers. Dans leur immense majorité, elles sont la conséquence des agressions que nous lui faisons subir. Et elles sont donc évitables, hormis les virus et les maladies auto-immunes"


L'hépatite ou le vrai problème du foie


"L'hépatite n'est pas une maladie, c'est un état"
"« Hepa » est le terme médical utilisé pour désigner tout ce qui touche au foie ; « -ite » désigne une inflammation. L'hépatite est donc une inflammation du foie"
"L'inflammation du foie n'est pas douloureuse. Faute de nerf dans cet organe, elle n'est assortie d'aucun signal, ce qui ne l'empêche pas d'être enflé"

"Si nous prenons l'exemple de notre doigt blessé. Les globules blancs affluent à l'endroit de la blessure (...) On conservera une cicatrice. Même si, quand la blessure est trop petite, elle est invisible à l'œil nu (...) Dans le foie, la « blessure », ce sont les cellules abîmées ou mortes"
"Un gonflement exceptionnel après un repas plantureux sera sans conséquence aucune, mais, quand la situation est récurrente, il s'installe sur la durée et c'est l'hépatite"
"Les cellules de notre foie, elles, sont blessées par nos excès (...) ou alors par un virus (...) ou par des médicaments"
"Cependant, la première cause d'hépatite dans les pays occidentaux n'est ni virale, ni alcoolique, ni médicamenteuse, mais métabolique : il s'agit d'une inflammation du foie liée à la malbouffe, au surpoids, à un régime trop riche en sucres et en graisses"

"La cirrhose n'est rien d'autre que le long processus de cicatrisation d'un foie qu'on aura trop agressé et abîmé, qu'on aura tout simplement oublié de chouchouter. Un processus qui s'étend sur plusieurs années, 10, 20, 30 ans. Peu à peu, le foie cesse d'être mou et devient plus dur, car cicatriciel"
"La cirrhose est d'autant plus grave que, quelle que soit sa cause, elle peut déclencher un cancer (...) C'est la raison pour laquelle une hépatite ne doit jamais être négligée"
"Le foie malade fait d'autant plus peur qu'il assure énormément de fonction majeures"

"C'est une conclusion qui peut surprendre de la part d'un médecin, mais qui est valable pour toutes les maladies. Dans 80 % des cas, le médecin est inutile : la nature est bien faite et on guérit tout seul (...) Ces chiffres, provocants mais réalistes, illustrent tout l'intérêt de la prévention"


La malbouffe, maladie du siècle


"En 1822, un américain consommait l'équivalent en sucre d'une canette de soda tous les 5 jours ; en 2012, c'était l'équivalent d'une canette toutes les 7 heures. En France, sur la même période, la consommation de sucre a été multipliée par 10 ou 15 (...) Elle s'ajoute aux flots d'autres sucres (pain, pâtes, etc)"
"Ce ne sont pas les 2 g d'un demi morceau de sucre dans le café qui engraissent le foie, mais tout le reste : les excès de pain, de pâtes, de riz, de pommes de terre, ou même de jus de fruits"
"Les lésions du foie qui apparaissent à cause d'une mauvaise alimentation ressemblent tant à celles que l'on observe en cas d'abus chronique d'alcool, qu'on les a appelées la « maladie du foie gras non alcoolique » ou NASH"
"Au bout de 10 ou 20 ans, l'accumulation de gras limite le processus de régénération. Les cellules mortes sont remplacées par du tissu fibreux, inactif et délétère"
"Si le taux des enzymes du foie et celui des triglycérides sont élevés, si un diabète n'est pas loin, voire déjà présent, il faut impérativement dépister une fibrose. On mesure alors l'élasticité du foie, un examen indolore qui se pratique en quelques minutes chez un médecin spécialiste"

"Adoptons une balance pour réguler nos portions : les 150 g de pâtes cuites autorisées ne correspondent pas à 150 g de pâtes crues, mais à 50 g environ. Si c'est insuffisant par rapport à vos habitudes, « coupez » le plat de pâtes avec des haricots verts, des courgettes"
"Essayons quand même de ne pas manger de féculents à chaque repas"
"Et en cas de surpoids, on évite l'alcool : sa toxicité sur le foie est alors décuplée"

"Je dois reconnaître que nous ne sommes pas tous égaux face à la malbouffe et à sa conséquence naturelle, la « maladie du soda » (...) Certains, en mangeant peu, vont grossir et auront un foie malade"
"Nous ne possédons pas tous les mêmes bactéries, c'est-à-dire la même composition du microbiote. Certaines, grâce aux composés qu'elles fabriquent, savent mieux protéger le foie"


Quand le foie se met à rouiller


"Notre organisme contient du fer, en moyenne 5 g, utilisés pour fabriquer principalement les constituants des globules rouges"
"Si notre organisme ne fonctionne pas correctement, s'il n'élimine pas le fer, ou si nous absorbons trop de fer, ses stocks vont s'accumuler lentement dans différents organes"
"L'accumulation de fer peut être favorisée par des agressions extérieures. L'alcool en trop grande quantité en est une cause classique. Une alimentation trop riche en sucres ou en graisses, le surpoids, l'obésité sont d'autres facteurs courants"

"Et puis il y a une maladie qui déclenche la rouille du foie : l'hémochromatose. C'est une mutation génétique"
"Les femmes portent autant la mutation que les hommes. Cependant, elles sont relativement protégées avant la ménopause, les cycles menstruels permettant d'éliminer un peu de l'excédent de fer (...) À l'inverse, chez les femmes qui ont des règles abondantes, le fer peut manquer, entraînant anémie et fatigue. La femme enceinte, elle, a des besoins augmentés"
"En moyenne, lorsqu'on découvre une hémochromatose, on propose aux hommes (et aux femmes après la ménopause) une saignée de 400 ml environ par semaine pendant un à deux ans (...) Grâce à ce traitement, l'espérance de vie est normale"

"La forme du fer issu des végétaux, y compris les épinards, le soja ou les lentilles, et mal assimilable par l'organisme (...) Dans certains cas, proposer une supplémentation peut être utile. Elle doit être limitée et surveillée par des prises de sang régulières"


Les virus amoureux du foie


L'EXOTIQUE VIRUS A
"Il adore vivre dans l'eau que nous buvons"
"Après avoir infecté les cellules de notre foie, il poursuit sa promenade et il est éliminé dans les selles"
"En France, on estime que 700 à 800 personnes sont contaminées chaque année, souvent après un voyage dans un pays où l'eau potable est difficile d'accès, où l'épuration des eaux usées pose problème, et où les fruits et légumes sont arrosés avec ses eaux souillées"
"Dans 95 % des cas, après un pic, la maladie se résorbe seule, sans séquelle"
"Le virus ne persistant pas dans notre corps, il n'y a pas d'atteinte chronique du foie qui lui soit liée"

LE VIRUS B, LE PLUS MÉCHANT
"Très malin - 50 à 100 fois plus contagieux que le virus du sida"
"2 milliards d'individus dans le monde ont un jour fait sa connaissance"
"Il se transmet surtout par le sang (...) Son délai d'incubation est assez long : il s'étend de 6 semaines à 6 mois"
"Une hépatite aiguë avec une réponse immunitaire adéquate, se soigne en quelques jours ou quelques semaines, par le repos"
"Le vaccin est très efficace et reste la solution la plus adéquate"

LE VIRUS C, UNE FABULEUSE HISTOIRE
"Le virus C a été découvert en 1989 (...) En 1992 est arrivé le premier traitement, l'interféron, avec des effets indésirables monstrueux et 5 % de guérisons"
"Aujourd'hui, près de 100 % des patients ayant une hépatite C sont soignés et guéris en 8 à 12 semaines, et avec très peu, voire aucun effet secondaire"
"Le prix des traitements est toutefois prohibitif pour les pays moins riches, qui ne prennent pas en charge leurs malades"
"Je ne cesse, pour autant, d'alerter sur la nécessité d'un dépistage (...) par une simple prise de sang"
"Il y a risque à chaque fois qu'on est potentiellement exposé à du sang"

LE VIRUS D (ou Delta), PETIT COPAIN DU VIRUS B
"Il ne peut vivre qu'en présence du virus B"
"Il détruit les cellules du foie avec agressivité, favorise cirrhose et cancer"
"Il se cache comme le B, et on a beaucoup de mal à s'en débarrasser (...) Lorsque vous vous faites vacciner contre l'hépatite B, vous êtes automatiquement protégé du virus D"

LE VIRUS E
"Le virus de l'hépatite E adore se loger dans le foie des cochons et du gibier tel le cerf, mais aussi des bovins, des chèvres et même des poulets. Le seul moyen de s'en débarrasser est de bien cuire la viande"
"Assez répandu en Corse et dans le sud de la France"
"Le plus souvent, une infection au virus E ne suscite qu'une fatigue, voire aucun symptôme : on guérit alors sans même savoir qu'on a été contaminé (...) Nos défenses se mettent en marche, et nous débarrassent des virus en les éliminant dans les selles"


L'emballement des maladies auto-immunes


"Comme beaucoup de mes confrères, je constate une recrudescence alarmante des maladies auto-immunes, en tout cas dans les pays occidentaux, avec notamment une incidence du diabète de type I chez les enfants, ou de la sclérose en plaques, dont les cas sont de plus en plus nombreux"
"La maladie auto-immune est une attaque de soi contre soi. Les défenses immunitaires, qui nous aident normalement à nous protéger des agressions extérieures, deviennent folles ou stupides, se trompent d'adversaire et attaquent notre propre organisme"
"Plusieurs hypothèses sont actuellement avancées"
"Il est évident que le stress modifie notre immunité, en agissant sur les neurotransmetteurs cérébraux, sous l'effet de la libération de glucocorticoïdes et de catécholamines comme l'adrénaline. Les facteurs sont multiples, et scientifiquement difficiles à prouver par des études en laboratoire ! Le stress modifie aussi les fonctions de nos globules blancs. On connaît ses effets sur les eczémas"
"Je pense fortement que le stress peut déclencher une maladie auto-immune"


La cirrhose, lit du cancer

"La cirrhose est un état de cicatrisation anormal du foie, en quelque sorte la suite logique de la fibrose non traitée"
"Une cirrhose peut avoir différentes origines, outre l'alcool : la malbouffe, le surpoids, le foie qui rouille, une hépatite non traitée"
"Dans certains cas, quand elle n'est pas trop avancée, elle peut ne pas être accompagnée de symptômes (...) Mais, avec les années, la cirrhose s'aggrave (en médecine, on dit « se décompense ») et on tombe vraiment malade"
"Le foie ne peut plus accomplir les tâches qui sont les siennes. À commencer par le filtrage et l'épuration"
"À l'université, nous avions appris ce qui était donné comme une vérité : la cirrhose est un état irréversible. Depuis quelques années, cette vérité est ébranlée"
"Mais si l'agression du foie continue, si les patients ferment les yeux et ne veulent pas savoir, la cirrhose fera le lit du cancer primitif du foie, le carcinome hépato-cellulaire"
"Ceci dit, même au stade d'un cancer, il faut garder espoir puisque le foie est un organe qui a la prodigieuse capacité de se régénérer. Quand la tumeur est opérée, donc quand la partie cancéreuse du foie est ôtée, la partie saine reprend le dessus, et le foie se reconstitue"

 
Nous sommes tous inégaux

"Parmi mes patients, nombreux sont ceux qui consomment très régulièrement de l'alcool (...) mais tous ne développent pas une atteinte du foie"
"Il en va de même avec l'alimentation : à nourriture égale, nous ne grossissons pas tous de la même façon (...) Nous ne métabolisons pas la nourriture, donc nous n'extrayons pas son énergie, de la même façon"

"Ainsi, le surpoids est un facteur d'inégalité face à l'alcool : à consommation égale, une personne enveloppée risque de voir beaucoup plus vite l'état de son foie s'aggraver"
"Le stress, on l'a vu, n'est pas négligeable"
"L'interaction avec les médicaments est également à prendre en compte. Même les plus anodins !"
"Le paracétamol (...) À dose habituelle, il ne pose généralement aucun problème. Cependant, le foie utilise un même peptide détoxifiant, le glutathion, pour traiter l'alcool et le paracétamol. Leur excès simultané dans le foie de mon patient lui a été impossible à gérer : ses stocks de glutathion se sont épuisés... et il a été victime d'une hépatite médicamenteuse"

"Le microbiote intestinal, encore appelé la flore intestinale, représente l'ensemble des micro-organismes, des bactéries que nous hébergeons dans notre système digestif"
"Ces êtres vivants interagissent avec notre foie, notre cerveau, avec l'ensemble de notre organisme et ont même une influence sur notre comportement"
"Ils fabriquent également de nombreux composants qui leur permettent de communiquer avec notre cerveau"
"Il est par ailleurs presque certain que les bactéries digestives produisent des composés protecteurs ou délétères, qui passent directement dans le foie. Avec une même quantité consommée, un nombre de verres équivalent, un type d'alcool identique, une personne restera en parfaite santé alors qu'une autre développera une maladie grave, voire mortelle, du foie. Ce n'est pas seulement la quantité qui compte. Il y a aussi la façon dont le foie et les bactéries gèrent cette quantité, et c'est un facteur d'inégalité"
"Des études récentes ont montré que nos bactéries intestinales sont impliquées dans les comportements addictifs"
"On sait déjà que les acides aminés de certaines protéines du foie jouent un rôle sur les neurotransmetteurs qui interviennent sur nos humeurs. Et donc sur nos addictions"


La médecine et ses alternatives

"La plupart des patients que je reçois pour des atteintes hépatiques ressortent de ma consultation sans médicament, mais avec des conseils diététiques qui démontrent effectivement leurs résultats"
"En théorie, tout médicament, tout produit commercialisé comme traitement en médecine a formellement démontré son efficacité au terme d'une procédure très longue et très coûteuse, appuyée sur des études réitérées de très haut niveau scientifique"
"Ce sont les limites de la médecine fondée sur les preuves pour le foie : il est difficile, vu le temps que prend une maladie à évoluer, d'établir la preuve absolue qu'un nouveau médicament est efficace"

"Contrairement à la médecine académique, les médecines dites « alternatives » ou « naturelles » ne sont pas fondées sur les preuves. Attention, cela ne signifie pas qu'elles sont inefficaces ou inutiles, mais uniquement que leur efficacité n'est pas scientifiquement démontrée"
"L'amalgame est souvent fait entre une origine naturelle, et un effet forcément bénéfique sur l'organisme, ce qui est parfaitement faux (...) De plus, parmi les produits bénéfiques, certains deviennent toxiques s'ils sont pris en trop grande quantité"
"On sait par exemple qu'il vaut mieux éviter l'association entre la prise de pilule et des décoction de certaines plantes (...) rhododendron (...) racines d'harpagophytum (...) grande camomille (...) racines de kava-kava (...) les huiles essentielles de menthe poivrée et d'eucalyptus globulus"

"J'ai compris qu'il me fallait sortir de l'intransigeance et des lieux communs pour m'ouvrir aussi à autre chose"
"C'est aussi ce que je dis à mes patients, en leur confirmant que les résultats sont prouvés sur des cellules en culture, sur des souris, mais pas encore sur des humains, et je n'ai pas honte d'ajouter que je n'ai rien d'autre à leur proposer, donc « pourquoi pas ? »"
"J'admets que j'ai encore du mal à prescrire ces traitements alternatifs : je suis un scientifique, et leur niveau de preuves chez l'humain reste faible sinon nul"


Les antioxydants naturels, un recours pour le foie

"Les antioxydants pourraient être intéressants dans de nombreux cas d'inflammations hépatiques, en particulier quand elles sont liées au surpoids, avec un risque de stress oxydant ou en cas de consommation d'alcool un peu excessive. Ils ont peut-être un effet protecteur à condition de les prendre assez tôt, lorsque l'atteinte du foie n'est pas trop avancée, et en cure de plusieurs semaines ou mois"
"En revanche, dans certains cas, je les déconseille formellement, en particulier quand l'atteinte du foie est trop sévère"
"Les antioxydants risquent de prolonger artificiellement la vie de ces cellules fatiguées. Or, quand le foie est très atteint, trop de cellules sont fatiguées et handicapent le travail des plus jeunes"

"Les antioxydants les plus connus sont les polyphénols, très présents dans le monde végétal (...) les tanins du thé et du vin (...) les flavones présentes dans le café, le thé, le soja, les pommes, le pamplemousse ou les fruits rouges (...) les épinards, les brocolis, l'artichaut, le radis, l'ail et l'oignon"
"Une autre catégorie d'antioxydants est constituée des phytostérols (...) particulièrement concentrés dans les huiles végétales, les noix, les noisettes, les amandes et le curcumin, l'actif du curcuma"
"Les aliments qui ont la réputation de protéger le foie tirent leur efficacité des antioxydants qu'ils contiennent"
"Je vous invite tout de même à la prudence quant à la provenance et la pureté des compléments alimentaires vendus sur internet"


La face obscure des plantes

"Tout ce qui est naturel n'est pas forcément bon pour la santé, en particulier pour le foie"
"J'ai le souvenir d'une patiente qui m'avait consulté pour une hépatite révélée par l'élévation du taux des enzymes du foie (...) Elle m'a indiqué prendre (par voie orale) un produit à base d'huile de bourrache pour fortifier ses cheveux (...) riche en acides gras oméga-3, 6 et 9, en antioxydants (...) Ses propriétés annoncées sont ainsi exactes. Ce qu'on ne dit pas, c'est qu'elle contient aussi des substances au nom compliqué d'alcaloïdes pyrrolizidiniques, très toxiques pour le foie"
"Bien sûr, ce type de toxicité est très rare (...) Quand elle a cessé d'en prendre, son état s'est très nettement amélioré"
"Un cas similaire s'est présenté avec une autre patiente qui, elle, prenait régulièrement par voie orale de l'aloe vera, un antioxydant qui a la réputation d'être bon pour la santé, mais qui peut, chez certains, causer des hépatites"

"Quand il est consommé, le cannabis se retrouve dans le sang et se rapproche du foie (...) Le premier récepteur est toxique : lorsqu'il est utilisé par le cannabis, il favorise l'aggravation des maladies du foie (...) En revanche, si le même cannabis choisit le deuxième récepteur, il peut inhiber le processus de fibrose et protéger le foie (...) Cependant, la consommation de cannabis aggrave l'hépatite C : les consommateurs développent plus rapidement une cirrhose. Par ailleurs, en cas de régime déséquilibré, le cannabis favorise l'accumulation de graisse dans le foie et aggrave les lésions. Le cannabis a donc lui aussi une face claire et une face obscure !"

"Comme on l'a vu, si trop de cellules meurent en même temps, une défaillance importante du foie peut survenir, et la greffe en urgence est alors la seule solution"


Prébiotiques et probiotiques, des aliments qui soignent ?

"Bien des mystères subsistent en médecine et en science. Ainsi, ceux qui entourent le microbiote, notre flore intestinale"
"C'est bactéries, c'est un fait, nous aident à digérer, à fabriquer des vitamines et des acides gras bénéfiques, à développer notre immunité, à nous protéger de maladies comme l'obésité, les atteintes cardio-vasculaire, les allergies, le stress, et même des troubles psychiatriques"
"Mais on ne sait pas encore exactement pourquoi : le champ à prospecter reste immense"
"On sait désormais que beaucoup de maladies peuvent être favorisées par une dysbiose. Néanmoins, on sait aussi que les maladies sont multifactorielles. Leurs origines sont diverses - génétique, virale, environnementale…"
"J'estime que les actions sur le microbiote ont toute leur place dans la prise en charge des pathologies du foie et de l'obésité"
"Il est également possible que ces actions ne soient pas efficaces chez certaines personnes (...) La recherche dans ce domaine ne fait que commencer"

"Néanmoins, malgré le flou dans lequel se trouve encore la science, il reste évident que nous avons tout intérêt à ce que les populations de bactéries intestinales avec lesquelles nous coexistons soient les plus riches et les plus diversifiées possible. Certains d'entre nous sont privés de cette richesse : ceux qui sont nés par césarienne, ceux qui n'ont pas été allaités, qui ont pris trop d'antibiotiques, entre autres. Leur microbiote est plus pauvre que la moyenne"
"Heureusement, ce n'est pas irrémédiable (...) Chacun d'entre nous a la possibilité de se prendre en main et d'agir sur ses populations de bactéries intestinales, de la manière la plus facile qu'il soit : par l'alimentation"

"Le premier moyen d'action consiste à manger, boire des microbes vivants, des bactéries, des champignons (...) Le mot « probiotique » fâche, mais je continue à l'utiliser pour désigner ces êtres vivants, qui existent dans certains de nos aliments"
"Le second moyen consiste à nourrir nos propres bactéries intestinales avec des aliments qu'elles apprécient et qu'on appelle les prébiotiques"
"Ce sont des conseils de prévention que je donne aussi bien aux malades qu'aux bien portants. Des conseils d'ailleurs souvent superposables pour la plupart des maladies"
"Certes, consommer des artichauts ou des asperges (riches en prébiotiques) est une excellente idée. Mais si vous les accompagnez d'une platée de frites, d'un soda puis d'un dessert, le bénéfice des prébiotiques sera faible, voire nul"
"Les modifications bénéfiques que l'on apporte à notre microbiote lors de nos efforts sont réversibles, à moins d'être maintenus sur le long terme - une période que l'on ne sait pas encore définir, mais qui se compte en années plutôt qu'en mois"

LES PROBIOTIQUES
"Ce sont des micro-organismes vivants (...) Ils ne font que passer et sont éliminés par les selles, d'où l'intérêt d'en consommer régulièrement"
"Les probiotiques les plus connus sont (...) dans les fromages et les produits laitiers fermentés (yaourt, kéfir...). D'autres espèces existent dans la levure de bière, la sauce soja, la soupe miso et la choucroute crue"
"Attention : la cuisson détruit ces « microbes » bienveillants"

LES PRÉBIOTIQUES
"La nourriture dont raffolent nos propres bactéries digestives"
"Le lait maternel en est riche"
"Nous connaissons les aliments qui en sont riches : l'ail, les artichauts, la chicorée et, dans une moindre mesure, les asperges, les oignons, les panais, les poireaux, le blé entier, l'orge, le seigle et les topinambours. On en trouve aussi dans les choux et brocolis, les lentilles, les ananas, les bananes ou encore les amandes et les haricots rouges"

LES POSTBIOTIQUES
"Avec, entre autres, l'étude sur les souris que j'ai décrite au début de ce chapitre, notre équipe de l'Inserm a montré qu'en fonction des bactéries intestinales que nous portons, notre foie est plus ou moins sensible à l'alcool. Malheureusement, nous ne pouvons pas encore identifier précisément les bactéries qui interviennent dans cette sensibilité ou qui seraient aptes à la prévenir"
"Nous savons aussi que nos bactéries jouent un rôle dans notre comportement : elles peuvent nous pousser à boire !"
"Des études ont montré récemment que nos bactéries intestinales sont impliquées dans les comportements addictifs"

par Mathilde Béchet 28 janvier 2025
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par Mathilde Béchet 26 novembre 2024
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par Mathilde Béchet 2 octobre 2024
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par Mathilde Béchet 14 mai 2024
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par Mathilde Béchet 21 septembre 2023
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par Mathilde Béchet 10 août 2023
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par Mathilde Béchet 19 juillet 2023
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par Mathilde Béchet 20 janvier 2023
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par Mathilde Béchet 19 janvier 2023
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par Mathilde Béchet 2 janvier 2023
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